Le billet vert est finalement parvenu, jeudi, à tirer profit de la révision à la hausse de la croisance américaine alors que le pétrole, en baisse de deux à trois dollars, finissait de redonner des couleurs aux perspectives de reprise outre-Atlantique.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,4698 dollar contre 1,4737 dollar mercredi vers 21H00 GMT.
Il baissait également face au yen, à 160,89 yens contre 161,32 la veille.
Le dollar reprenait en revanche du terrain face au yen, à 109,52 yens contre 109,47 mercredi soir.
La croissance américaine a été révisée en nette hausse au deuxième trimestre, à 3,3% en rythme annuel au lieu de 1,9% annoncé initialement, du fait notamment d'une balance commerciale meilleure que prévu.
Les analystes redoutent toutefois que cette embellie ne soit que de courte durée, du fait du ralentissement de la demande mondiale.
"Les signes grandissants de faiblesse dans les autres économies suggèrent que les exportations vont baisser tandis que la consommation intérieure avait été dynamisée par les chèques fiscaux. Sans ces soutiens, l'économie devrait se contracter dans les deux prochains trimestres", commentait Ben May, de Capital Economics, anticipant une tendance baissière pour la monnaie américaine.
Par ailleurs, le billet vert retrouvait de la vigueur dans la foulée d'un recul des prix du pétrole. Toute baisse des cours de l'or noir redonne des couleurs aux perspectives de croissance du premier consommateur mondial.
Le baril perdait entre deux et trois dollars dans les échanges new-yorkais, les marchés ayant appris que l'ouragan Gustav déviait de sa trajectoire.
Le dollar a ainsi redressé la barre après avoir pâti d'un mouvement de correction sur le marché des changes, mouvement accentué par des propos défavorables à une réduction des taux d'intérêt en zone euro.
Axel Weber, membre de la Banque centrale européenne (BCE), a en effet déclaré qu'un abaissement du loyer de la monnaie unique serait "prématuré".
Jusqu'à présent, les marchés attendaient des baisses des taux d'intérêt par la BCE et des relèvements de ceux de la Réserve fédérale américaine afin de réduire l'écart de taux entre les deux régions.
Ces spéculations avaient eu pour effet de faire tomber l'euro à des plus bas depuis six mois, après ses records historiques d'avril et juillet, au-dessus de 1,60 dollar pour un euro.
De nombreux indicateurs américains seront susceptibles d'animer le marché des changes vendredi: les revenus et dépenses des ménages pour juillet, l'activité industrielle dans la région de Chicago et le sentiment des consommateurs de l'université du Michigan pour août.
Des chiffres sur l'inflation en zone euro sont également attendus.
La livre sterling baissait face au dollar, à 1,8273 dollar pour une livre, après être tombée dans l'après-midi à 1,8244, un plus bas depuis juillet 2006, comme face à la devise européenne, à 80,40 pence pour un euro.
La devise helvétique gagnait en revanche du terrain devant l'euro, à 1,6144 franc suisse pour un euro, et en perdait face à la monnaie américaine, à 1,0990 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or cotait 838,25 dollars au fixing du soir contre 827 dollars la veille.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8285 yuans pour un dollar contre 6,8379 yuans mercredi.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4698 1,4737 EUR/JPY 160,89 161,32 EUR/CHF 1,6144 1,6161 EUR/GBP 0,8040 0,8025 USD/JPY 109,52 109,47 USD/CHF 1,0990 1,0965 GBP/USD 1,8273 1,8359