Le dollar reculait encore mercredi en début d'après-midi sur le marché des changes, malgré la publication d'une hausse surprise des commandes de biens durables, les cambistes semblant moins sûrs quant aux perspectives qui s'annoncent pour l'économie américaine.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,4727 dollar contre 1,4653 dollar mardi vers 21H00 GMT. Le billet vert est monté mardi jusqu'à 1,4569 dollar pour un euro, un plus haut depuis début février, lors des échanges européens.
La devise européenne regagnait un peu de terrain face au yen, à 160,79 yens contre 160,71 yens mardi.
Le dollar se laissait distancer par la monnaie japonaise, à 108,94 yens, contre 109,67 yens la veille.
Le billet vert a pâti mercredi des révisions de positions des cambistes, moins optimistes quant à la croissance américaine malgré un bon indicateur.
Les commandes de biens durables ont en effet surpris les analystes en progressant de 1,3% en juillet par rapport à juin aux Etats-Unis.
Depuis la mi-juillet, le dollar avait été soutenu par des spéculations selon lesquelles les Etats-Unis pourraient ne pas être la principale victime d'un ralentissement économique mondial, contrairement à d'autres pays riches dont les banques centrales devraient, elles, abaisser leur taux directeur.
Si les minutes de la réunion du 5 août de la Réserve fédérale américaine (Fed), publiées mardi, n'ont pas apporté d'élément nouveau au marché qui anticipe déjà une hausse du loyer du dollar, le président de la Banque de réserve d'Atlanta, Dennis Lockhart, a redit mercredi que la hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis se situait à un niveau "élevé et inquiétant", qui justifierait un relèvement des taux à "tout moment" en cas de dérapage.
"L'effondrement du secteur immobilier pourrait continuer de miner la reprise américaine en profondeur", ajoutait Derek halpenny de la Bank of Tokyo-mitsubishi.
En outre, les difficultés sur le secteur financier s'accumulent: la liste noire des banques américaines en difficulté s'est encore allongée au deuxième trimestre, selon des données officielles publiées mardi, illustrant l'ampleur d'une crise dont aucun observateur ne diagnostique la fin prochaine.
Dans son dernier rapport sectoriel, l'agence de notation Standard and Poor's (S&P) a prédit plus d'abaissements de notes pour les banques américaines sur les trimestres à venir, en raison de l'extension de la crise à de nouveaux segments des marchés financiers.
Mais la zone euro n'est pas pour autant à l'abri et le même Standard and Poor's prédisait mercredi un possible épisode de stagflation, voire une récession au second semestre.
La livre sterling remontait à 1,8466 dollar après avoir chuté à 1,8331 dollar mardi, un plus bas depuis juillet 2006. Elle reculait en revanche face à la devise européenne, à 79,93 pence pour un euro.
La devise helvétique perdait également du terrain devant l'euro, à 1,6121 franc suisse pour un euro, mais montait face à la monnaie américaine, à 1,0923 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or cotait 833,50 dollars au fixing du matin contre 827 dollars la veille au soir.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8379 yuans pour un dollar contre 6,8450 yuans mardi.
Cours de mercredi Cours de mardi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4727 1,4653 EUR/JPY 160,79 160,71 EUR/CHF 1,6121 1,6110 EUR/GBP 0,7993 0,7963 USD/JPY 108,94 109,67 USD/CHF 1,0923 1,0994 GBP/USD 1,8466 1,8394