Le dollar cédait du terrain mercredi, après avoir atteint un plus haut de six mois contre l'euro la veille, les cambistes semblant moins sûrs quant aux perspectives qui s'annoncent pour l'économie américaine et dans l'attente de plusieurs indicateurs économiques.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,4723 dollar contre 1,4653 dollar mardi vers 21H00 GMT. Le billet vert est monté mardi jusqu'à 1,4569 dollar pour un euro, un plus haut depuis début février, lors des échanges européens.
La devise européenne baissait toujours face au yen, à 160,19 yens contre 160,71 yens mardi.
Le dollar aussi se laissait distancer par la monnaie japonaise, à 108,83 yens, contre 109,67 yens la veille.
L'euro a repris des couleurs mercredi bien que l'inflation ait légèrement ralenti en août sur un mois grâce à la détente des prix pétroliers dans quatre Etats régionaux allemands.
La Banque centrale européenne (BCE) apparaît toutefois "toujours réticente" (à s'engager dans un processus d'assouplissement monétaire, ndlr) estimait Derek Halpenny de la Bank of Tokyo-Mitsubishi, se référant aux propos de Jürgen Stark, chef économiste de l'institution, estimant que la faiblesse conjoncturelle ne serait que passagère.
La veille, l'euro avait atteint un plus bas depuis février, reflétant des données économiques moroses en Europe, en particulier les indicateurs allemands du baromètre Ifo et de l'indice Gfk sur le moral des consommateurs et les entrepreneurs.
De son côté, le dollar n'a pas profité de la publication des minutes de la réunion du 5 août de la Réserve fédérale (Fed), notait M. Halpenny, jugeant que "les minutes ne sont pas parvenues à changer le cours des spéculations quant à l'orientation de la politique monétaire américane" et n'ont fait qu'entériner une hausse déjà anticipée par les marchés, destinée à endiguer des pressions inflationnistes.
Ces derniers temps, le dollar avait été soutenu par des spéculations selon lesquelles les Etats-Unis pourraient ne pas être la principale victime d'un ralentissement économique mondial, au détriment d'autres pays riches, soulignant le fait que les banques centrales de ces pays s'apprêteraient à abaisser leur taux directeur.
"L'effondrement du secteur immobilier pourrait continuer de miner la reprise américaine en profondeur" analysait M. halpenny, prédisant de prochaines liquidations des positions en faveur du billet vert.
Les opérateurs attendaient d'autres indicateurs économiques américains cette semaine, notamment les commandes de biens durables mercredi ainsi que les demandes hebdomadaires d'allocations chômage et la croissance du Produit intérieur brut au deuxième trimestre jeudi.
La livre sterling remontait à 1,8453 dollar après avoir chuté à 1,8331 dollar mardi, un plus bas depuis juillet 2006. Elle reculait en revanche face à la devise européenne, à 79,77 pence pour un euro.
La devise helvétique perdait également du terrain devant l'euro, à 1,6117 franc suisse pour un euro, mais montait face à la monnaie américaine, à 1,0950 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a cotait 832,41 dollars contre 827 dollars la veille au fixing du soir.
Cours de mercredi Cours de mardi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4723 1,4653 EUR/JPY 160,19 160,71 EUR/CHF 1,6117 1,6110 EUR/GBP 0,7977 0,7963 USD/JPY 108,83 109,67 USD/CHF 1,0950 1,0994 GBP/USD 1,8453 1,8394