La Bourse de New York a fini à l'équilibre mardi, dans un volume d'échange réduit, après la publication de statistiques mitigées sur le marché immobilier mais meilleures que prévu sur la confiance des consommateurs: le Dow Jones a gagné 0,23% et le Nasdaq a perdu 0,15%.
Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a progressé de 26,62 points, à 11.412,87 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, a cédé 3,62 points, à 2.361,97 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 points a quant à lui avancé de 4,67 points, à 1.271,51 points (+0,37%).
Après avoir hésité toute la séance sur la direction à prendre, les indices ont finalement terminé dans des sens différents.
"Les indicateurs économiques ont été contrastés: pas si mauvais, mais rien de formidable non plus", a expliqué Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
Principale source de soutien lors de la séance, la confiance des consommateurs américains s'est nettement reprise en août, l'indice la mesurant progressant largement plus qu'attendu.
"C'est vraiment une bonne nouvelle, qui ont permis aux indices de se redresser" alors que le marché évoluait en baisse en début de séance, a commenté Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Le marché suit avec attention l'évolution de la consommation, traditionnellement le moteur principal de la croissance américaine, mais qui menace sérieusement de caler depuis le début de la crise de l'immobilier.
En revanche, les ventes de logements neufs, si elles sont reparties à la hausse en juillet, "signe d'une légère amélioration du marché immobilier", selon M. Cardillo, ont progressé un peu moins qu'attendu.
"Mais il faut dire que le volume des échanges est très faible, il n'y a personne, c'est plus facile de faire bouger le marché", a relevé M. Pado, relativisant la signification des mouvements des indices.
De nombreux investisseurs américains choisissent la dernière semaine d'août pour partir en vacances, alors que les marchés sont fermés lundi, jour férié aux Etats-Unis.
Selon les intervenants, la tendance a été affectée par une hausse des cours du pétrole, le baril prenant plus d'un dollar à New York, la tempête tropicale Gustav menaçant le golfe du Mexique, qui concentre près d'un quart des installations pétrolières américaines.
Le renchérissement de l'énergie alimente l'inflation, plombe la consommation et pénalise certaines entreprises.
Les compagnies aériennes ont ainsi subi une nouvelle séance difficile, à l'image d'United Airlines dont le titre a perdu 8,25%, à 11,12 dollars.
Par ailleurs, le dollar est monté face à l'euro à son plus haut niveau en six mois, sous 1,46 dollar pour un euro.
"Certains pensent que le raffermissement du dollar va pénaliser les multinationales exportatrices", a indiqué M. Pado.
Les géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae (+8,29% à 5,62 dollars) et Freddie Mac (+20,67% à 3,97 dollars) ont poursuivi leur rebond, alors que les titres étaient tombés à leur plus bas niveau depuis près de 20 ans la semaine dernière.
Selon des analystes, les analystes de Citigroup ont écarté l'idée d'une nationalisation des deux groupes, clés de voûte du sytème immobilier américain.
Dans le secteur financier, le géant de l'assurance AIG, qui avait chuté la veille de plus de 5%, a repris 4,58% à 19,64 dollars. La banque d'affaires Lehman Brothers, dont l'avenir inquiète le marché, s'est redressée aussi de 4,31%, à 14,03 dollars.
Le marché obligataire a légèrement monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,784%, contre 3,791% lundi soir, et celui à 30 ans à 4,395%, contre 4,403% la veille.