La Bourse de New York a rebondi mercredi, grâce notamment à la solide performance trimestrielle du groupe informatique Hewlett Packard (HP) et à une chasse aux bonnes affaires de dernière minute sur les valeurs bancaires: le Dow Jones a gagné 0,61%, et le Nasdaq 0,20%.
Après deux séances consécutives de baisse, le dow jones industrial average (djia) est remonté de 68,88 points, à 11.417,43 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 4,72 points à 2.389,08 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 points a quant à lui pris 7,86 points à 1.274,55 points (+0,62%).
Mardi, le Dow Jones avait perdu 1,14% et le Nasdaq 1,35%.
La première place financière a connu une séance erratique mercredi, zigzaguant au rythme des craintes persistantes sur le secteur financier, la volatilité des cours du pétrole et la lueur qu'entretient le groupe informatique Hewlett Packard sur la résistance des valeurs technologiques à la crise.
Le groupe informatique Hewlett Packard, qui fait partie des trente valeurs composant l'indice vedette Dow Jones, a fait état mardi de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, grâce à la croissance de ses revenus sur les marchés émergents.
"C'est réconfortant de voir une grosse entreprise annoncer de bons résultats", a commenté Art Hogan du cabinet Jefferies, ajoutant que "HP donne l'impression que le secteur technologique va peut-être être épargné par les effets néfastes de la crise".
"En l'abence de nouvelles fraîches et vu que les indices n'ont pas craqué en mi-séance, les investisseurs sont revenus sur le marché en fin de séance et se sont lancés à une chasse aux bonnes affaires sur les banques", a souligné Peter Cardillo, analyste chez Avalon Partners, concluant que c'est un "rebond technique".
Liquidées lors des dernières séances, les actions des banques Lehman Brothers (+5,05%), Bank of America (+4,31%), Merrill Lynch (+2,48%), Citigroup (+1,75%), Wells Fargo (+4,07%) et JPMorgan (+3,99%), se sont nettement appréciées.
Les investisseurs ont ainsi mis de côté les rumeurs persistantes sur les deux géants du refinancement hypothécaire en difficulté Freddie Mac et Fannie Mae, qui détiennent ou garantissent plus de 40% des prêts au logement aux Etats-Unis.
Les investisseurs redoutent que les deux groupes soient nationalisés pour leur éviter une faillite, ce qui rendrait quasi nulle la valeur des parts des actionnaires. Les titres Fannie Mae (-26,79%) et Freddie Mac (-22,06%) ont été massacrés, tombant à leur plus bas niveau depuis plus de 18 ans.
"Nous avons plus de capitaux que nous n'en avons jamais eu", a tenté de rassurer le PDG de Fannie Mae, Daniel Mudd.
La baisse en séance des cours du pétrole après la reconstitution des stocks de brut aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'énergie, a soulagé les investisseurs, après la publication d'indicateurs montrant une inflation au plus haut depuis 17 ans, a fait remarquer M. Cardillo.
Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 3,799%, contre 3,842% mardi soir, et celui à 30 ans à 4,443%, contre 4,469% la veille.