La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi après la publication de données sur l'inflation et l'immobilier pires que prévu: le Dow Jones perdait 0,59%, et le Nasdaq 0,51%.
Vers 13H40 GMT, le dow jones industrial average (djia) reculait de 67,99 points, à 11.411,40 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 12,21 points à 2.404,77 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 points cédait quant à lui 6,75 points à 1.271,85 points (-0,53%).
"Les données économiques ont déçu", expliquaient les analystes du site d'informations financières Briefing.com.
Les prix à la production, l'une des mesures de l'inflation, ont doublé en juillet, ressortant à 1,2% contre 0,6% attendu. L'indice de base (hors alimentation et énergie) a également déjoué les projections: +0,7%, contre une augmentation de seulement 0,2% escomptée.
Sur un an, l'inflation mesurée par les prix à la production a atteint un niveau (9,8%) plus vu depuis 27 ans.
"Ces chiffres montrent que l'inflation touche désormais tous les secteurs de l'économie et que la détérioration de la conjoncture économique se poursuit", a commenté Peter Cardillo, analyste au cabinet Avalon Partners.
Le secteur immobilier, à l'origine de la crise, a par ailleurs montré de nouveaux signes d'essouflement. Les mises en chantier de logements se sont établies à 965.000 (en rythme annuel), proche des 960.000 attendues. C'est le niveau le plus faible depuis mars 1991, au moment de la précédente crise de l'immobilier.
Lundi, le retour des craintes sur l'ensemble du secteur financier à la suite de rumeurs de recapitalisation des deux géants du refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae avait plombé Wall Street: le Dow Jones avait perdu 1,55%, le S&P 500 1,51% et le Nasdaq 1,45%.
Le marché obligataire était en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 3,803%, contre 3,816% lundi soir, et celui à 30 ans à 4,436%, contre 4,441% la veille.