La Bourse de Paris était toujours en baisse mardi après-midi, le CAC 40 cédant 1,82%, alors qu'aucun soutien n'est venu des Etats-Unis après plusieurs indicateurs décevants et l'ouverture en repli de Wall Street.
A 15H40 (13H40 GMT), l'indice parisien perdait 81,11 points à 4.367,73 points, dans un volume d'échanges de 2 milliards d'euros.
Londres reculait de 1,82%, Francfort de 1,81% et l'Eurostoxx 50 de 1,95%.
Wall Street a ouvert en baisse, affaiblie par des données d'inflation et de l'immobilier pires que prévu: les indicateurs américains n'ont pas rassuré les investisseurs.
Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis, qui se sont établies à 965.000 en rythme annuel, ont été supérieures aux attentes, mais cela représente cependant un recul de 11% en juillet par rapport à juin
C'est le niveau le plus faible depuis mars 1991, au moment de la précédente crise de l'immobilier.
Les permis de construire ont pour leur part chuté de 17,7% à 937.000. Les analystes tablaient sur 959.000 autorisations.
Quant aux prix à la production, ils ont progressé de 1,2% en juillet par rapport à juin, tandis que l'indice de base (hors alimentation et énergie) augmentait de 0,7%, contre +0,4% et +0,2% attendu respectivement par les analystes.
"La fournée d'indicateurs américains d'aujourd'hui possède un fort parfum de stagflation", a commenté Dimitry Fleming, de la banque ING.
Le flot de mauvaises nouvelles sur le secteur financier ne se tarissait par ailleurs pas, alors que selon le Wall Street Journal la banque d'affaires Lehman Brothers est en discussions pour céder une division de ses activités banque d'investissement.
SAINT GOBAIN (-4,16% à 41,45 euros) chute alors que le groupe autrichien de matériaux de construction Wienerberger, numéro un mondial de la brique, a annoncé mardi une baisse, moins forte que prévu, de 30% de son bénéfice net au premier semestre à 98,6 millions d'euros, en raison de la dégradation de la conjoncture.
BNP PARIBAS (-3,22% à 58,54 euros), CREDIT AGRICOLE (-3,26% à 13,67 euros), DEXIA (-4,23% à 8,82 euros), SOCIETE GENERALE (-3,38% à 62,23 euros) et AXA (-3,93% à 20,78 euros) sont de nouveau sous pression après plusieurs alertes sur le secteur financier.