La Bourse de New York était en baisse lundi à mi-séance, pâtissant d'un retour des inquiétudes sur les valeurs financières et notamment sur les deux géants du refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae: le Dow Jones cédait 0,41% et le Nasdaq 0,33%.
Vers 16H00 GMT, le dow jones industrial average (djia) perdait 48,37 points, à 11.611,53 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, 8,15 points à 2.444,37 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 points lâchait quant à lui 4,84 points à 1.293,36 points (-0,37%).
Vendredi, le recul du pétrole avait permis à Wall Street de finir à l'équilibre, malgré la baisse de la confiance des consommateurs en août: le Dow Jones avait pris 0,38%, le S&P 500 0,41%, tandis que le Nasdaq avait perdu 0,05%.
La séance de lundi était très volatile, les investisseurs étant rattrapés par les incertitudes sur l'issue de la crise financière.
Le gouvernement américain pourrait recapitaliser les deux géants du refinancement hypothécaire en difficulté Freddie Mac et Fannie Mae, qui garantissent plus de 40% des prêts au logement aux Etats-Unis, selon la presse.
Si cet appui pourrait s'avérer salutaire pour les deux groupes, il réduirait en revanche à quasi rien la valeur des parts des actionnaires, estiment les analystes. En conséquence Freddie Mac (-14,32%) et Fannie Mae (-13,53%) étaient sanctionnées par les investisseurs et ravivaient une méfiance générale vis-à-vis du secteur financier, à l'origine de la crise.
Du côté des banques, Lehman Brothers devrait dévoiler une lourde perte au troisième trimestre, pire que les scénarios les plus noirs des analystes, rapporte lundi le Wall Street Journal. Le titre perdait 2,47%.
Dans son sillage, les banques Merrill Lynch (-3,04%), Bank of America (-2,02%), Washington Mutual (-3,74%), Wachovia (-0,96%), Goldman Sachs (-1,07%), Citigroup (-1,89%) et Morgan Stanley (-2,05%) reculaient.
"Fannie Mae, Freddie Mac et Lehman Brothers remettent en cause l'idée que la crise est terminée", a commenté Marc Pado, de la Cantor Fitzgerald.
Le recul des cours du pétrole, qui se rapprochaient des 111 dollars le baril à New York, était ainsi ignoré par les investisseurs, alors qu'il fait espérer une reprise de la consommation, moteur de la croissance américaine, et un apaisement de l'inflation, actuellement au plus haut depuis 17 ans.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 3,816%, contre 3,852% vendredi soir, et celui à 30 ans à 4,434%, contre 4,473%.