Dans le sillage de Wall Street, les marchés actions européens ont clôturé en légère baisse, au terme d'une séance en dents de scie marquée par de faibles volumes d'échanges. La remontée de l'euro a également pesé sur les valeurs liées au dollar comme EADS ou Alcatel-Lucent. Aucune statistique macroéconomique d'importance n'a été publiée, en revanche les investisseurs seront attentifs à l'indice ZEW dévoilé demain en Allemagne. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,11% à 4448,84 points. L'indice FTSE Eurofirst 80 a perdu 0,09% à 4319,83 points.
L'action BHP Billiton s'est adjugé 0,52% à 1537 pence dans un contexte de bonne orientation du secteur. Le géant minier anglo-australien a dévoilé ce matin des résultats record au titre de son exercice 2007/08, clos fin juin. Sur cette période, le groupe a engrangé 15,39 milliards de dollars de bénéfice net, en hausse de 17,7%, et 24,28 milliards de dollars de bénéfice d'exploitation ajusté, en progression de 21%. Son chiffre d'affaires a atteint 59,47 milliards de dollars, en augmentation de 25,3%.
L'action Rodriguez (- 2,65% à 9,20 euros) a continué de s'enfoncer après avoir déjà perdu 5,5%, vendredi, à la suite de la publication d'un chiffre d'affaires 9 mois décevant. Sur cette période close le 30 juin, les ventes du fabricant de yachts ont reculé de 16,8%. Au total, le chiffre d'affaires s'est élevé à 264,5 millions d'euros. Les ventes de bateaux neufs ont baissé de 4,1% à 199,7 millions. Un recul expliqué par la «finalisation des ventes moins rapide que lors des exercices précédents», malgré un marché qui reste «globalement porteur», selon Rodriguez.
Areva (-0,02% à 684,52 euros), Westinghouse, GE-Hitachi et Rosatom ont été sélectionnés comme fournisseurs pour les projets de nouvelles centrales du groupe public indien, Nuclear Power Corporation of India, qui détient le monopole de l'énergie nucléaire en Inde, selon le «Hindu Business Line». Le gouvernement indien souhaite construire suffisamment de centrales nucléaires pour produire 40000 MW d'ici 2020. Dans un premier temps, deux réacteurs de 1000 MW seraient installés dans chacun des 4 sites choisis par l'Inde pour regrouper sa production d'énergie nucléaire.
Les chiffres macroéconomiques
Le commerce extérieur de la zone euro a été déficitaire de 0,1 milliard d'euros en juin, après - 3,9 milliards en mai, selon les chiffres publiés par Eurostat.
Sur le marché des changes, l'euro cote 1,4704 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le verdict des parlementaires européens, rendu mi-juin, relance le débat sur la séparation patrimoniale des activités de production et de transport des électriciens européens. En effet, en obligeant les énergéticiens européens produisant de l'électricité à céder leurs réseaux de transport, il s'oppose à l'accord conclu le 6 juin dernier à Bruxelles entre les gouvernements des Vingt-Sept, qui laissait aux opérateurs le choix de céder ou garder leurs réseaux de transport. Ils se conforment néanmoins à la proposition initiale de la Commission Européenne, qui imposait dans sa directive de 2003 une séparation juridique entre la production et la distribution d'énergie. L'objectif étant de casser les monopoles et favoriser la concurrence au profit du consommateur final. Face aux ambitions du futur groupe GDF-Suez, et pour compenser ses pertes de part de marché en France avec l'ouverture du marché à la concurrence, EDF poursuit sa politique d'internationalisation. Il est ainsi prêt à payer 515 millions d'euros pour racheter les 25,5% de GDF dans SPE, numéro deux belge de l'électricité. Néanmoins cette opération risque d'être compliquée par le fait que le Britannique Centrica dispose d'un droit de préemption pour acquérir la participation de Gaz de France. EDF souhaite également acquérir British Energy pour un prix d'acquisition d'environ 14 milliards d'euros. Pour le moment le gouvernement britannique n'a pas donné son accord.