La Bourse de New York a clôturé à l'équilibre vendredi, après le net recul des cours du pétrole, qui fait espérer une reprise de la consommation et un apaisement de l'inflation : le Dow Jones a gagné 0,38%, tandis que le Nasdaq a perdu 0,05%.
Le dow jones industrial average (djia) a pris 43,97 points, à 11.659,90 points, alors que l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, a lâché 1,15 point, à 2.452,52 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a quant à lui engrangé 5,27 points, à 1.298,20 points (+0,41%).
Pour cette dernière séance de la semaine, "le repli du pétrole redonne confiance aux investisseurs", a expliqué Lindsey Piegza, analyste au cabinet FTN Financial.
A l'image des autres matières premières, les cours du baril de pétrole se sont échangés en nette baisse vendredi, plombés par le raffermissement du dollar, au plus haut face à l'euro depuis près de six mois (1,46 dollar pour un euro).
Face à la flambée récente des prix du pétrole, les investisseurs redoutaient que les ménages limitent leurs dépenses superflues pour payer leur facture énergétique. Or la consommation contribue traditionnellement aux deux tiers de l'activité économique aux Etats-Unis. Le pétrole a perdu plus d'un dollar vendredi à New York.
Le reflux des prix du brut détend également les risques inflationnistes, donnant ainsi un peu plus de marge de manoeuvre à la banque centrale (Fed), qui lutte à la fois contre une économie atone et contre la menace d'une spirale inflationniste, relèvent plusieurs analystes.
"La baisse du pétrole est tout ce dont avait besoin l'économie", a souligné Mme Piegza.
Mais l'agenda macroéconomique a livré des données contrastées.
La production industrielle a un peu ralenti en juillet aux Etats-Unis, affichant néanmoins une progression de 0,2% par rapport à juin, alors que les analystes l'attendaient stable. "Ce qui montre que les choses ne sont pas aussi mauvaises qu'on le croit", ont commenté les analystes de Briefing.com.
L'indice de confiance des consommateurs américains, mesuré par l'Université du Michigan, est quant à lui ressorti légèrement en deçà des attentes du marché en août, à 61,7 points, contre 62 points prévus.
Ce qui suggère que les ménages hésitent encore à dépenser malgré le plan de relance budgétaire, qui était censé les pousser dans les magasins, relèvent les analystes.
Le marché obligataire a monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 3,852%, contre 3,892% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,473%, contre 4,519% la veille.