Les marchés actions européens s'apprêtent à rebondir légèrement. La macroéconomie sera au coeur des préoccupations du marché avec la publication de la première estimation du PIB de la zone euro au deuxième trimestre et des chiffres de l'inflation des deux côtés de l'Atlantique. Le PIB de la zone euro devrait se contracter comme cela a été le cas en Allemagne, où sa contraction s'est élevée à 0,5%, soit moins que le consensus Reuters de 0,8%. En France, les investisseurs réagiront aux chiffres d'activité du spécialiste des études par enquêtes, Ipsos, et de la SSII, Steria.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une grande bougie noire de 102 points, rompant en clôture le support à 4435 points. L'analyse japonaise des chandeliers indique que les forces vendeuses sont parvenues à tenir les points bas du jour : c'est également un facteur technique défavorable. Positionnés sous la résistance à 4540 points, les prix sont entrés dans une phase de consolidation. Une fois encore, le repli des indices américains (marchés directeurs) a stoppé la dynamique haussière engagée depuis plusieurs semaines par l'indice parisien. Dans cette optique, le bureau d'études DayByDay modère son opinion de positive à neutre sur le CAC 40, et surveillera tout signe de force (volumes, mèches basses, divergences, etc) sur le support à 4260 points.
Les valeurs à suivre
AUSY
La SSII Ausy a publié un chiffre d'affaires de 69,8 millions d'euros au titre de son premier semestre, soit une hausse de 47%. A périmètre constant, le niveau d'activité s'est élevé à 58,9 millions d'euros, en croissance de 23,9%. Le groupe fait état d'une activité très soutenue en France, qu'il attribue à un bon positionnement de la société sur ses métiers. Côté perspectives, Ausy confirme son objectif de surperformer le marché en 2008. «Cette politique commerciale volontariste s'accompagnera d'une amélioration constante des marges conformément au plan Cap 2009», affirme le groupe.
SECHILIENNE SIDEC
Séchiliennes Sidec a présenté un chiffre d'affaires semestriel en progression de 18,6% à 130,6 millions d'euros. Le groupe explique cette progression par la répercussion de la hausse des matières premières énergétiques dans le prix de vente de l'électricité et par les mises en service d'unités de production, notamment dans le thermique et dans l'éolien, qui compensent partiellement l'expiration du contrat Rhodia-Péage de Roussillon.
STERIA
Le chiffre d'affaires du premier semestre de Steria a progressé de 35,6% à 878,7 millions d'euros. Hors effets de périmètre et de change, le chiffre d'affaires s'effrite de 0,5%. Au Royaume-Uni, le chiffre d'affaires a atteint 376,9 millions d'euros et la croissance organique, -4,5%. En France, il s'est élevé à 261,20 millions d'euros et la croissance organique à 4,5%. En revanche, l'Allemagne a affiché une croissance organique de 13,4%. Quant à l'intégration de Xansa, elle est, selon la SSII, parfaitement en ligne avec les objectifs initiaux.
VIVALIS
Vivalis a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 766 000 euros contre 470 000 euros, un an plus tôt. «La progression par rapport au premier trimestre de l'exercice concrétise les premiers résultats des efforts de R&D et le dynamisme de la politique commerciale de Vivalis, avec 4 accords de licence signés depuis le début de l'année, et marque le début d'une phase de paiement d'étapes de la part des partenaires de Vivalis qui devrait s'accélérer dans les prochains trimestres», a expliqué la société biopharmaceutique.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent la première estimation de la croissance française au deuxième trimestre à 8h45 et celle de la zone euro à 11 heures.
Ils seront également très attentifs à l'indice des prix à la consommation pour le mois de juillet de la zone euro à 11 heures et des Etats-Unis à 14h30.
Toujours aux Etats-Unis, le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage est également attendu à 14h30.
Ce matin, l'euro cote 1,4897 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions ont connu un nouveau trou d'air dans un contexte d'inquiétude concernant l'économie mondiale et de rebond des cours du pétrole. Le secteur financier a été une nouvelle fois le plus malmené, toujours affecté par les nouvelles pertes annoncées hier par JPMorgan. Les rares valeurs à résister ont été recrutées dans le secteur des mines, de la pharmacie et des services aux collectivités. Dans ce secteur, E.ON s'est distingué après avoir relevé son objectif 2008 de bénéfice net. Le CAC40 a perdu 2,56% à 4402,97 points. Le FTSE Eurofirst 80 a cédé 2,36% à 4303,10 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini en baisse, pénalisé par le rebond des cours du pétrole et les mauvaises nouvelles sur le front des sociétés. Les cours du brut ont ainsi repris 3% après l'annonce d'une baisse surprise des stocks. Le secteur de la distribution a, lui, été malmené après l'avertissement de Macy's et le recul des ventes au détail en juillet. Enfin, les bancaires ont continué d'être attaquées, Merrill Lynch ayant abaissé sa recommandation à Sous-performance sur plusieurs valeurs, dont Goldman Sachs. Le Dow Jones a perdu 0,94% à 11532,96 points et le nasdaq composite 0,08% à 2428,62 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.