La Bourse de New York évoluait en hausse lundi à la mi-séance, alors que les prix du pétrole s'orientaient en nette baisse, dans un marché attentiste en l'absence de publication d'indicateur économique: le Dow Jones gagnait 0,43% et le Nasdaq 0,94%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) avançait de 50,15 points, à 11.784,47 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 22,65 points, à 2.436,75 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 points progressait de 7,66 points à 1.303,98 points (+0,59%).
Vendredi, Wall Street avait fini en forte hausse, dopée par une nouvelle chute des prix du pétrole couplée à un net rebond du dollar: le Dow Jones avait gagné 2,65%, le Nasdaq 2,48% et le S&P 500 2,39%.
"Il n'y a pas eu de publication de statistiques économiques, ni de résultats d'entreprises, le marché devrait donc évoluer dans des marges étroites, à moins d'un nouveau plongeon des cours du pétrole", a expliqué Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Après avoir hésité sur la direction à prendre en début de séance, le baril de pétrole perdait plus d'un dollar à New York, malgré le conflit entre la Géorgie et la Russie, qui fait craindre des perturbations dans les acheminements de brut de la mer Caspienne vers l'Europe.
Le baril d'or noir a plongé de plus de 32 dollars depuis le 11 juillet, date de son dernier record à New York, à 147,27 dollars.
Cette chute a été accueillie avec soulagement par les investisseurs des marchés d'actions, alors que l'inflation atteint des niveaux record, pesant sur la consommation, et que certaines entreprises ont affiché de lourdes pertes en raison du coût des matières premières.
De son côté, le dollar montait de nouveau face à l'euro, se maintenant sous le seuil de 1,50 dollar pour un euro, franchi vendredi pour la première fois depuis février.
"La combinaison d'une chute des prix du pétrole, d'un fort rebond du dollar et d'une certaine stabilité dans le marché des dérivés de crédit laisse penser qu'une grande partie des problèmes qui déprimaient la confiance des investisseurs est désormais derrière nous", a estimé Frederic Dickson, de DA Davidson.
Le titre Boeing cédait 1,55% à 66,81 dollars. Selon le site Aviation Week, l'avionneur pourrait jeter l'éponge dans l'appel d'offres pour fournir à l'US Air Force une nouvelle flotte d'avions ravitailleurs, n'étant pas sûr de pouvoir répondre dans les temps aux nouveaux critères.
Sur le front des acquisitions, le groupe de ramassage des ordures Waste Management (+3,93%) a relevé de 10% environ son offre de rachat sur Republic Services (-0,23%), la portant de 6,19 à 6,73 milliards de dollars.
En offrant de racheter Republic Services, Waste Management cherche à contrecarrer l'opération de rapprochement que mène son concurrent avec un autre acteur majeur du secteur, Allied Waste (+0,30%).
Par ailleurs, selon le quotidien britannique Sunday Telegraph, UPS (-0,17% à 65,59 dollars) serait en discussions avec TNT, le groupe américain de messagerie proposant dix milliards d'euros (15 milliards de dollars environ) pour acquérir son concurrent néerlandais.
Toujours selon le quotidien, UPS a mandaté la banque d'affaires américaine Morgan Stanley comme conseil, tandis que TNT est conseillé par une autre banque d'affaires américaine, Goldman Sachs.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 4,011%, contre 3,950% vendredi soir, et celui à 30 ans à 4,619%, contre 4,555% la veille.