La Bourse de New York a ouvert en légère baisse lundi, dans un marché exposé aux prises de bénéfices après la forte progression enregistrée vendredi: le Dow Jones perdait 0,29% et le Nasdaq 0,21%.
Vers 13H45 GMT, le dow jones industrial average (djia) reculait de 33,79 points, à 11.700,53 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 5,16 points, à 2.408,94 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 points cédait 3,38 point à 1.292,94 points (-0,26%).
Vendredi, Wall Street avait fini en forte hausse, dopée par une nouvelle chute des prix du pétrole couplée à un net rebond du dollar: le Dow Jones avait gagné 2,65%, le Nasdaq 2,48% et le S&P 500 2,39%.
Dans un agenda vierge de toute publication d'indicateur macroéconomique ou de résultat de société d'envergure, le marché souffrait de prise de bénéfices, selon les analystes.
"Il y a un manque de conviction pour acheter", a observé Patrick O'Hare, du site d'information financière Briefing.com.
"Après tout, avec un marché qui a gagné 8% depuis son plus bas du 15 juillet, il faut s'attendre à une période de consolidation", a-t-il ajouté.
"A priori, les conditions sont réunies pour poursuivre le rebond: le dollar progresse, les cours du pétrole limitent leurs gains", a expliqué Mace Blicksilver, de Marbelehead Asset Management.
"Mais en même temps, la situation n'a pas vraiment changé: à 115 dollars le baril, le pétrole reste cher, le marché immobilier (américain) se porte toujours assez mal, et le renforcement du dollar reflète surtout la faiblesse de l'euro", a relativisé l'analyste.
Après être passé sous 1,50 dollar pour un euro vendredi pour la première fois depuis cinq mois, la devise américaine oscillait lundi autour de ce seuil.
Un renforcement du dollar favorise les investissements des acheteurs étrangers sur le marché d'actions américain, relèvent les analystes.
Cette nouvelle progression de la devise américaine pesait par ailleurs sur les cours du pétrole à New York, qui limitaient leurs gains, après avoir été soutenus par le conflit entre la Géorgie et la Russie.
Le plongeon de plus de 30 dollars du baril de pétrole depuis le 11 juillet, date de son dernier record à New York, à 147,27 dollars, apaise les craintes du marché sur l'inflation, et sur l'impact de celle-ci sur la consommation et les résultats de certaines entreprises, saignées par les coûts des matières premières.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,968%, contre 3,950% vendredi soir, et celui à 30 ans à 4,580%, contre 4,555% la veille.