L'euro se repliait soudainement jeudi vers 13H00 GMT, d'1,5502 à 1,5396 dollar, après que Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne eut déclaré que "certains risques pour la croissance se matérialisent".
La croissance en zone euro s'est affaiblie, a reconnu jeudi M. Trichet, qui a fermé la porte à de nouvelles hausses de taux dans l'immédiat malgré une inflation "inquiétante".
"Nous avions identifié certains risques pour la croissance (...). Certains se matérialisent", a admis le Français, qui prédit un ralentissement net au deuxième et au troisième trimestre, sans plus de précisions.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi de laisser son principal taux directeur inchangé à 4,25%, conformément aux attentes.
L'institution monétaire avait relevé en juillet ce taux d'un quart de point, dans l'espoir de limiter l'envolée de l'inflation en zone euro. Depuis plusieurs mois, l'inflation atteint des niveaux records, alimentée par la hausse des prix énergétiques et alimentaires.
Les investisseurs ont vite réagi aux propos de Jean-Claude Trichet d'abord sur la persistance de tensions inflationnistes inquiétantes (l'euro montant alors jusqu'à 1,5502), puis à la mention du ralentissement économique, l'euro descendant cette fois jusqu'à 1,5396 dollar.