Les mauvaises nouvelles en provenance de Wall Street (tout particulièrement la hausse du chômage et la déception qu'a constitué la croissance américaine) ont lourdement pesé sur les places européennes en début d'après-midi, annihilant les gains accumulés en début de journée. Malgré une remontée du CAC 40 en fin de journée, l'indice phare parisien a terminé la séance dans le rouge, alors que Sanofi-Aventis a pesé sur la tendance. Le CAC 40, en baisse de 0,19%, ne sera pas parvenu à préserver les 4 400, à 4 392,36 points. L'eurofirst 80 a clôturé en léger recul (-0,04%) à 4 302,46 points.
Lourde chute pour BT Group à Londres après l'annonce de résultats trimestriels inférieurs aux attentes. L'opérateur télécoms britannique a dévoilé un ebitda ajusté de 1,433 milliard de livres, légèrement en deçà du consensus Reuters de 1,45 milliard. Le chiffre d'affaires a lui augmenté de 3% à 5,177 milliards de livres. Les investisseurs ont également été déçus par la prévision d'une légère baisse de la marge opérationnelle annuelle de l'activité dédiée aux grandes entreprises, BT Global Services.
Net recul pour le titre Sanofi-Aventis. Le laboratoire a été affecté par des ventes inférieures aux attentes du marché au titre du deuxième trimestre ; ce, malgré un relèvement de l'objectif de croissance de son bénéfice par action pour l'ensemble de l'exercice. Le groupe pharmaceutique a en effet présenté aujourd'hui son résultat net ajusté du deuxième trimestre, marqué par un recul de 4,4% à 1,605 milliard d'euros.
France Télécom a gagné près de 3% après avoir publié au titre du premier semestre un résultat net part du groupe de 2,675 milliards d'euros contre 3,308 milliards d'euros, un an auparavant. La marge brute opérationnelle a augmenté de 4,7% sur une base comparable à 9,7 milliards d'euros, représentant 36,8% du chiffre d'affaires. Le taux de marge brute opérationnelle a progressé de 0,3 points. Le chiffre d'affaires consolidé s'est élevé à 26,304 milliards d'euros, en hausse de 1,5%. Sur une base comparable, il progresse de 3,9%. Cette augmentation est de 3% dans les pays d'Europe occidentale et de 11,2% dans les pays émergents.
Les chiffres macroéconomiques
Sur le mois de juillet, l'inflation a atteint un pic de 4,1% en zone euro, conformément aux attentes. Il s'agit d'un nouveau record absolu après une augmentation des prix de 4,0% au mois de juin. Autre fait préoccupant : l'inflation en zone euro est plus de deux fois supérieure au plafond fixé par la BCE.
Selon une première estimation, le produit intérieur brut américain a progressé de 1,9% au deuxième trimestre 2008, à comparer à un consensus de 2,3%. La croissance du trimestre précédent a été révisée en baisse de 1% à 0,9%. L'indice des prix PCE, hors énergie et alimentaire, l'indice préféré de la Fed pour l'inflation, a, lui, augmenté de 2,1%. Le consensus visait 2%.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) de Chicago est ressorti à 50,8 en juillet, après 49,6 en juin. Les économistes tablaient sur 49. On rappellera qu'un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité.
448 000 inscriptions hebdomadaires au chômage ont été enregistrées aux Etats-Unis la semaine se terminant le 26 juillet. Les économistes tablaient sur 395 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à 404 000 contre 406 000 en première estimation.
La parité euro/dollar s'établissait à 1,5586 à la clôture.