Les marchés européens sont attendus en baisse dans le sillage des places boursières américaines et asiatiques. A l'image d'hier, les statistiques économiques devraient jouer un rôle de premier plan pour déterminer la tendance finale. Les investisseurs attendent les indices des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier en Europe et aux Etats-Unis, mais surtout les chiffres de l'emploi outre-Atlantique. A Paris, le marché réagira aux résultats de Schneider, Total, JCDecaux et d'EDF. Ce dernier a par ailleurs annoncé qu'il renonçait à lancer une offre sur British Energy.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier un petit corps noir de 23 points entouré d'une mèche haute et basse : c'est une toupie. Positionnée sous la résistance située à 4435 points, ce chandelier japonais indique qu'un doute s'est installé dans le camp des acheteurs. Les prix demeurent toujours en consolidation entre le support à 4224 points et la résistance à 4435 points. L'évènement est venu d'outre-atlantique où les indices américains ont matérialisé hier un nouvel accès de faiblesse. Sous l'influence négative de ce repli, l'Europe boursière devrait être pénalisée dès l'ouverture (lecture des contrats futures à 8h10). Dans cette optique, le bureau d'études DayByDay conserve son opinion neutre.
Les valeurs à suivre
EDF
Dans un bref communiqué, l'électricien français a déclaré : «Après des discussions approfondies, EDF estime que les conditions permettant un développement majeur en Grande-Bretagne ne sont pas réunies à ce jour». De nombreux observateurs du secteur s'attendaient à ce qu'EDF annonce ce matin une offre de rachat de 12,4 milliards de livres (15,7 milliards d'euros) sur l'opérateur britannique de centrales nucléaires British Energy. EDF tiendra comme prévu sa réunion sur les résultats semestriels ce matin à Paris.
TF1
TF1 a réalisé un résultat net part du groupe de 125 millions d'euros, en baisse de 32,7%. Ce repli, le groupe de télévision l'a expliqué par le coût de l'Euro 2008, des charges de réorganisation et la baisse de l'activité. Le résultat opérationnel s'est élevé à 171,4 millions d'euros, en recul de 35%. Le coût de la grille de la chaîne TF1 a été de 514,1 millions d'euros, dont 54 millions pour l'Euro 2008. Hors événement sportif, son coût a diminué de 1,9%. Le chiffre d'affaires s'est replié de 4,7% à 1,3635 milliard d'euros, dont 891,2 millions (-3,6%) pour les revenus publicitaires de TF1.
VALLOUREC
Le spécialiste des tubes sans soudure a présenté ses résultats du deuxième trimestre, avec un résultat net, part du groupe de 255,1 millions d'euros, en recul de 1% par rapport à la même période l'année dernière. Le chiffre s'était alors établi à 257,7 millions d'euros. Le résultat d'exploitation a chuté de 6,6% à 390,9 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires a augmenté de 3,9% à 1,62 milliard d'euros. Le groupe estime avoir réalisé un bon deuxième trimestre, porté par l'activité énergie électrique.
VINCI
Le chiffre d'affaires consolidé de Vinci s'est établi à 15,7 milliards d'euros au premier semestre 2008, en hausse de 15%, +6,1% à structure comparable. «Après un premier trimestre 2008 très dynamique, qui avait bénéficié d'effets de calendrier favorables, l'activité est restée soutenue au deuxième trimestre, avec une progression de 13,2% par rapport à la même période en 2007 incluant une croissance organique de 5%», a expliqué le groupe de concessions et de travaux publics. Le carnet de commandes au 30 juin est de 22,7 milliards d'euros, en hausse de 5% par rapport au 31 décembre 2007.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs s'intéresseront tout particulièrement aux indices des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier en Europe et aux Etats-Unis pour le mois de juillet. L'indice français est attendu à 9h50, l'allemand à 9h55, celui de la zone euro à 10 heures et l'américain à 16 heures.
Autre rendez-vous important de la séance : les chiffres du marché de l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de juillet (créations d'emplois, taux de chômage) qui seront publiés à 14h30.
Toujours outre-Atlantique, les dépenses de construction pour le mois de juin seront connues à 16 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,5562 face au dollar.
Hier à Paris
Les mauvaises nouvelles en provenance de Wall Street (tout particulièrement la hausse du chômage et la déception qu'a constitué la croissance américaine) ont lourdement pesé sur les places européennes en début d'après-midi, annihilant les gains accumulés en début de journée. Malgré une remontée du CAC 40 en fin de journée, l'indice phare parisien a terminé la séance dans le rouge, alors que Sanofi-Aventis a pesé sur la tendance. Le CAC 40, en baisse de 0,19%, ne sera pas parvenu à préserver les 4 400, à 4 392,36 points. L'eurofirst 80 a clôturé en léger recul (-0,04%) à 4 302,46 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont creusé leurs pertes en fin de séance et fini au plus bas du jour. Les investisseurs ont été désagréablement surpris tant par la croissance américaine du deuxième trimestre, ressortie en dessous des attentes, que par les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, plus de 400000, un niveau associé à une récession. Le Nasdaq a limité son recul grâce au retour surprise au bénéfice de Motorola et à l'offre de rachat de Bristol-Myers Squibb sur ImClone. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 1,78% à 11378,02 pts et le Nasdaq Composite a cédé 0,18% à 2325,55 pts.