Les marchés ont fini en ordre dispersé. Après un début de séance difficile, les indices se sont redressés grâce à la baisse des cours du pétrole et à la hausse de la confiance aux Etats-Unis. Ce retournement de situation n'a pas profité aux valeurs financières, toujours pénalisées par les vents mauvais soufflant d'outre-Atlantique : Merrill Lynch a annoncé de nouvelles dépréciations. A Paris, les investisseurs ont apprécié le départ du président et de la directrice générale d'Alcatel-Lucent. Le CAC 40 s'est effrité de 0,09% à 4320,49 points. Le FTSE Eurofirst 80 a gagné 0,27% à 4249,83 points.
A Francfort, SAP a bondi de 9,57% à 37,20 euros et entraîné derrière lui le secteur des ssii et des éditeurs de logiciels en Europe. L'éditeur de logiciels professionnels a dévoilé ce matin de solides résultats au titre du deuxième trimestre. La firme allemande s'est même payée le luxe d'annoncer que ses résultats 2008 devraient s'inscrire dans le haut de sa fourchette d'objectifs. Suite à cette publication, Deutsche Bank aurait relevé sa recommandation de Conserver à Acheter et son objectif de cours de 34 à 54 euros, selon une source de marché.
A Paris, c'est sans véritable surprise mais avec soulagement, comme l'a montré la progression de l'action Alcatel-Lucent de 2,09% à 3,91 euros, que les investisseurs ont appris le départ du président, Serge Tchuruk, et de la directrice générale de l'équipementier télécoms, Pat Russo. Les architectes de la fusion entre Alcatel et Lucent quittent un navire dont les voies d'eau n'ont pas encore été colmatées. Alcatel-Lucent a ainsi une nouvelle fois essuyé une très lourde perte trimestrielle.
En revanche, le titre Klépierre a été particulièrement malmené, avec une chute de 11,05% à 25,95 euros. Il s'agit de la plus forte baisse du palmarès SRD. Les investisseurs, qui ont sanctioné le rachat d'une foncière norvégienne par le français aux côtés d'un fonds hollandais, ont également pris connaissance ce matin des résultats de Klépierre. Si les loyers de ce dernier sont en hausse de 14% à 324,9 millions d'euros, le bénéfice net part du groupe est en revanche en baisse à 99,34 millions d'euros contre 115,9 millions l'an passé.
Les chiffres macroéconomiques
Le moral des ménages français a continué de se détériorer en juillet, touchant un plus bas de plus de 20 ans, a annoncé l'Insee. L'indicateur résumé d'opinions a ainsi reculé de deux points à -48, à comparer avec un consensus Reuters de -47.
Les prix à la production dans l'industrie pour le marché français ont augmenté de 0,7% en juin après une hausse exceptionnelle et confirmée de 1,3% en mai. Il s'agissait de la plus forte hausse enregistrée depuis janvier 1999. En un an, les prix ont progressé de 7,3 %.
Aux Etats-Unis, l'indice des prix de l'immobilier S&P Case-Shiller qui mesure les prix de l'immobilier dans les vingt plus importantes métropoles du pays a reculé de 15,8%, du jamais vu depuis la création de cet indicateur en 2000.
L'indice de confiance des consommateurs américains du Conference Board a atteint 51,9 en juillet, contre 51 (révisé de 50,4) en juin. les analystes tablaient sur un indice à 50 points.
A la clôture, l'euro cote 1,5597 face au billet vert.