Les marchés actions européens évoluent en baisse sur fond d'indicateurs économiques inquiétants concernant les perspectives de l'économie du Vieux Continent. Les indices sont pénalisés par la baisse des valeurs liées aux matières premières et par celle du secteur des services aux collectivités. A Paris, PPR tire son épingle du jeu grâce à l'annonce d'une accélération de la croissance organique au deuxième trimestre. Vers 12h20, l'indice CAC 40 perd 0,57% à 4383,73 points, tandis que le FTSE Eurofirst 80 cède 0,58% à 4317,39 points.
Credit Suisse, le numéro deux du secteur bancaire suisse, a enregistré un bénéfice net de 1,2 milliard de francs suisses (736 millions d'euros) entre avril et juin. En fin de matinée, le titre Credit Suisse s'octroie 5,01% à 52,40 euros. Malgré une baisse de 62% sur un an, le bénéfice net enregistré par Credit Suisse marque le retour dans le vert de l'établissement helvétique. Ce, après un premier trimestre passé dans le rouge, avec des pertes de 2,1 milliards de francs suisses.
A Paris, Pernod Ricard gagne 2,21% à 58,21 euros, après avoir révisé à la hausse son objectif de résultat opérationnel courant. Le numéro deux mondial des vins et spiritueux derrière le britannique Diageo table désormais sur une croissance du ROC d'environ 13%, à données comparables pour l'exercice 2007/08, alors qu'il prévoyait une augmentation de 12% auparavant. Le groupe justifie cet optimisme par « la vigueur de l'activité et les effets très favorables liés aux hausses de prix et à la premiumisation du portefeuille ».
PPR évolue en tête du SRD, en hausse de 5,14% à 70,02 euros. Le groupe de luxe a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 4,678 milliards d'euros, en hausse de 4,5% en réel et de 5,1% à périmètre et taux de change comparables. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur des ventes de 4,66 milliards d'euros et une croissance organique de 4,1%. Le PDG s'est dit « confiant dans la capacité de PPR à réaliser en 2008 une nouvelle année de croissance et d'amélioration de ses performances financières ».
Les chiffres macroéconomiques
En France, le moral des industriels a encore baissé en juillet, selon l'Insee. L'indicateur synthétique du climat des affaires a ainsi perdu 3 points à 98 points et se situe désormais en dessous de sa moyenne de longue période. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur 100.
En Allemagne, l'indice IFO du climat des affaires pour le mois de juillet s'est également révélé inférieur aux attentes. L'indice est en effet ressorti à 97,5 contre un consensus Reuters de 100. Il s'agit de son plus bas niveau depuis près de trois ans. La confiance s'est dégradée par rapport au score de 101,2 du mois de juin, chiffre révisé de 101,3.
L'activité dans les secteurs des services et de l'industrie dans la zone euro s'est contractée dans des proportions plus importantes que prévu en juillet. L'indice flash des directeurs d'achat de RBS-Markit pour le secteur tertiaire a reculé à 48,3, à comparer avec 49,1 en juin et un consensus Reuters de 48,8. Dans l'industrie, cet indicateur s'est replié à 47,5, contre 49,2 en juin et un consensus de 48,7. On rappellera qu'un indice inférieur à 50 signale une contraction de l'activité.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont attendues à 14h30 et les ventes de logements existants pour le mois de juin à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,5680.