Très net rebond des marchés actions aujourd'hui en Europe : à la faveur de l'embellie affichée hier soir par Wall Street, les investisseurs ont repris confiance. Les résultats meilleurs qu'attendu présentés aujourd'hui par JPMorgan Chase sont venus encore soutenir les marchés. A la bourse de Paris, Essilor a représenté l'unique valeur à reculer dans de fortes proportions. Les bancaires ont rebondi avec de fortes hausses notamment pour Crédit Agricole et BNP Paribas. Le CAC 40 s'est accordé 2,76% à la clôture à 4 225,99 points tandis que le FTSE Eurofirst 80 a gagné 2,56% à 4 170,38 points.
En qualifiant ce matin dans "Les Echos" le secteur de l'énergie européen de "maelstr&*#8221;m", le P-DG du nouvel ensemble GDF Suez Gérard Mestrallet ne se doutait pas que le mouvement d'agitation intense qui anime le secteur depuis deux ans allait connaître une nouvelle actualité. Le groupe de BTP espagnol ACS a annoncé qu'il envisageait de vendre sa participation de 45,3% dans l'électricien Union Fenosa, numéro trois en Espagne, pour se renforcer dans Iberdrola, dont il détient déjà 12,5%. Conséquence, Union Fenosa a bondi de 16,44% à 13,60 euros à Madrid. Iberdrola a gagné 4,71% à 8,45 euros.
Natixis a terminé la séance sur une forte hausse (+11,48% à 5,34 euros), après l'annonce d'une augmentation de capital de 3,7 milliards d'euros. Plusieurs brokers ont relevé leurs recommandations sur le titre dans la journée, alors que la garantie apportée par la Banque Populaire et la Caisse d'Epargne à la levée de fonds a rassuré les marchés.
Plus forte baisse du SRD, Essilor a chuté de 8,39% à 32,87 euros après avoir dévoilé un chiffre d'affaires consolidé provisoire pour le premier semestre de 1,52 milliard d'euros, en hausse de 2,9%. La croissance organique s'est établie à 5,4%. «La dynamique de la stratégie d'acquisitions (+4,2%) permet au groupe de maintenir un fort niveau de croissance hors effet de change, soit +9,6%. Ces performances élevées dans un ENVIRONNEMENT économique difficile soulignent la grande solidité du modèle de développement du groupe axé sur l'innovation et la croissance externe», a commenté le groupe.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, 366 000 inscriptions hebdomadaires au chômage ont été enregistrées la semaine se terminant le 12 juillet. Les économistes tablaient sur 380 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à 348 000 contre 346 000 en première estimation.
1 091 000 permis de construire ont été accordés aux Etats-Unis au cours du mois de juin en rythme annuel. Les économistes tablaient sur 965 000. Le chiffre du mois de mai était de 978 000, révisé de 969 000.
Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis au mois de juin se sont révélées supérieures aux attentes des économistes. Ainsi, on a compté 1,066 million de mises en chantier en rythme annuel, contre un consensus de 960 000.
L'indice de la Fed de Philadelphie s'est élevé à -16,3 en juillet alors que le consensus visait -15. Cet indice était ressorti à -17,1 en juin. Rappelons qu'un indice négatif signifie une contraction du secteur manufacturier dans la région.
L'euro cote 1,5872 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : Hausse continue et auto-entretenue des prix, correspondant à une baisse progressive de la valeur de la monnaie de la région qui subit l'inflation. Une inflation excessive entraîne un risque de surchauffe de l'économie, car elle incite les ménages à hâter leurs dépenses et les entreprises à investir et à stocker davantage, surtout si les taux d'intérêt sont faibles. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
SEC (Securities and Exchange : La Securities and Exchange Commission est l'organisme unique de régulation des marchés financiers aux Etats-Unis. Elle a un rôle de gendarme des marchés, tout comme l'AMF en France, en particulier en terme de transparence et de déontologie des pratiques de management.