Wall Street n'a pas tenu ses promesses de la pré ouverture et a fini en baisse, miné par les valeurs financières. Les analystes s'attendent à des faillites dans le secteur bancaire et les investisseurs se demandent qui seront les victimes. Même le plan de soutien des autorités américaines à Fannie Mae et Freddie Mac n'a pas permis au titre de ses sociétés de rebondir. Apple a, lui, échappé à la baisse après avoir annoncé la vente d'un million d'iPhone 3G. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 0,41% à 11055,19 points et le Nasdaq Composite sur un repli de 1,17% à 2212,87 points.
Fannie Mae a cédé 5,07% à 9,73 dollars et Freddie Mac 8,26% à 7,11 dollars après avoir ouvert en hausse de plus de 20% dans le sillage de l'annonce du plan de soutien des autorités américaines. Celui-ci comprend principalement l'augmentation de la ligne de crédit du Trésor et la possibilité pour ce dernier d'acheter des titres des deux spécialistes du refinancement du crédit immobilier. Les responsables politiques et financiers américains se sont finalement décidés à intervenir après la dégringolade boursière des deux sociétés qui a pesé sur l'ensemble du marché, la semaine dernière.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique économique d'importance n'a été publiée.
Les valeurs à suivre
ANHEUSER
Le brasseur américain, propriétaire de la marque Budweiser, Anheuser-Busch a accepté une offre rachat améliorée de son concurrent belge, InBev. Ce dernier offre 70 dollars par action Anheuser-Busch en numéraire, ce qui représente un montant total de 52 milliards de dollars. Le Belge proposait auparavant 65 dollars par action. Cette opération donnera naissance au numéro un mondial de la bière. Elle devrait permettre de dégager au moins 1,5 milliard de synergies par an d'ici 2011 et devrait être neutre au niveau du bénéfice par action en 2009 et relutive au-delà.
FANNIE MAE et FREDDIE MAC
Les autorités américaines ont présenté un plan de soutien aux spécialistes du refinancement du crédit immobilier, Fannie Mae et Freddie Mac, dont la situation financière a inquiété les marchés, la semaine dernière. Le Trésor américain a indiqué que la ligne de crédit consentie aux deux sociétés va être «temporairement» augmentée. Elle est actuellement de 2,25 milliards de dollars pour chaque institution, mais pourrait être portée à 300 milliards de dollars pour les deux sociétés, selon le «New York Times». La Fed a, elle, autorisé sa branche de New York à accorder un prêt à Fannie Mae et Freddie Mac si nécessaire. La banque centrale américaine a précisé que cette autorisation est conçue pour compléter la facilité de crédit accordée par le Trésor. Enfin, ce dernier s'est octroyé la possibilité «temporaire» d'acheter des actions des deux sociétés de refinancement.
FEDEX
Le groupe de messagerie américain FedEx serait en discussions préliminaires pour racheter son concurrent néerlandais TNT, selon le «Financial Times». Une telle opération permettrait à l'Américain d'étendre son réseau de distribution en Europe. Le quotidien explique que la dégradation du climat économique et la hausse des coûts de l'essence ont nui aux services de livraison de colis et ravivé les discussions en vue d'une fusion.
GENERAL ELECTRIC
General Electric et Snecma, groupe Safran, sociétés mères du fournisseur de moteurs pour l'aéronautique, CFM International, ont signé un accord qui prolonge leur partenariat 50/50 jusqu'en 2040. «L'extension de leur collaboration permet aux deux sociétés partenaires de positionner CFM avec succès et à long terme sur le marché, grâce au développement d'une future génération de moteurs», ont souligné les deux sociétés.
YAHOO!
Yahoo! a rejeté la nouvelle offre de rachat qui lui a été faite vendredi soir par Microsoft et le milliardaire activiste Carl Icahn. Selon le portail Internet, elle consistait à vendre l'activité de recherche sur Internet au premier et le reste de la société au second. Microsoft et Carl Icahn exigeaient également le remplacement du conseil d'administration et du management de Yahoo!. Ce dernier estime notamment que son récent accord commercial avec Google est financièrement plus intéressant, moins complexe et moins risqué que cette proposition.