La Bourse de Paris plongeait mardi en début de matinée (-3,28%), effrayée par l'annonce d'un référendum en Grèce qui remet en question le plan de sauvetage de ce pays et accentue les inquiétudes sur l'avenir de la zone euro.
A 10H00 (09H00 GMT), l'indice vedette perdait 108,69 points pour s'inscrire à 3.135,15 points. La veille, le marché avait déjà perdu 3,16%.
"Retour à un climat de panique ", notent les analystes de BNP-Paribas.
L'annonce surprise d'un prochain référendum en Grèce, sur l'accord conclu par les Européens, a plongé les marchés dans le désarroi et a ajouté un degré d'incertitude quant à l'avenir de la zone euro.
Les banques, qui seraient les premières victimes d'un éclatement de la zone euro et d'une véritable faillite de la Grèce, étaient en tête des baisses et perdaient entre 10 et 12%.
"Tout le monde a été surpris et la question est de savoir comment les décisions prises lors du sommet de Bruxelles pourront être mises en place avec cette interrogation sur la décision de la population grecque", indique-t-on chez BNP-Paribas.
L'annonce d'Athènes "a provoqué une forte défiance sur le marché actions et a profité au marché obligataire avec une envolée du cours du Bund allemand, considéré comme la valeur refuge de référence", ajoutent-ils.
Les analystes, dans leur commentaires matinaux, dénoncent à l'unanimité cette décision grecque. Ce "pari grec" va encore perturber les marchés, "les marchés sont choqués", les risques sur l'avenir de la zone euro augmentent, indiquent-ils.
Ce référendum "ré-ouvre la boîte de Pandore concernant l'ampleur exacte des pertes qui devront être prises par les institutions financières", soulignent les analystes du CM-CIC.
Désormais tout est à nouveau sur la table, note-t-on dans les salles de marché.
En tête des baisses, les banques: la Société Générale perdait 11,92% à 18,58 euros, Crédit Agricole (-11,58% à 5,12 euros) et BNP Paribas (-10,05% à 29,73 euros). Axa abandonnait 8,50% à 10,78 euros, Natixis (-6,73% à 2,16 euros) et Dexia (-8,77% à 0,52 euro).
Toutes les valeurs du sbf 120 étaient dans le rouge, affectées également par les inquiétudes sur le ralentissement de la croissance en Chine. L'expansion de l'activité manufacturière en Chine s'est ralentie au mois d'octobre en raison d'un fléchissement brutal des commandes reçues par les exportateurs, selon un indice officiel publié mardi.
Renault cédait 5,83% à 28,68 euros, Peugeot (-4,60% à 15,15 euros), Michelin (-4,82% à 50,14 euros).