La Bourse de Paris devrait continuer à broyer du noir mardi dans un marché regagné par les incertitudes sur l'avenir de la zone euro avec notamment la décision de la Grèce d'organiser un referendum et inquiet du ralentissement de l'activité en Chine.
Une quarantaine de minutes avant l'ouverture, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 cédait 2,77%.
Lundi, l'ensemble des marchés financiers a piqué du nez, assailli une nouvelle fois par les doutes sur l'avenir de la zone euro alors que nombre d'investisseurs s'interrogent sur l'efficacité du plan anti-crise européen.
Mardi matin, l'incertitude s'est encore accentuée avec l'annonce lundi soir de la Grèce d'organiser un referendum "qui a pris les marchés par surprise et les a choqués", souligne le courtier IG Market dans sa note quotidienne.
Cela ajoute un nouveau degré d'incertitude pour le sauvetage de la zone euro et les marchés vont continuer à être perturbés. La Bourse de Tokyo a d'ailleurs terminé la séance de mardi en net recul de 1,70%.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou a annoncé l'organisation d'un referendum en Grèce et d'un vote de confiance au Parlement afin d'approuver l'accord conclu la semaine dernière au sommet européen de Bruxelles pour effacer une partie de la dette publique grecque.
La Chine avec l'annonce d'un fléchissement de l'activité manufacturière sur le mois d'octobre devrait également peser sur les marchés, toujours très sensible au moindre signe de ralentissement de ce pays.
La séance devrait être calme à Paris en ce jour férié de Toussaint. L'agenda est également peu chargé: publication à 15H00 (14H00 GMT) venant des Etats-Unis des dépenses de construction sur septembre et de l'indice ISM d'activité dans l'industrie pour octobre.
VALEURS A SUIVRE
EDF va prolonger jusqu'à vendredi son pacte avec les actionnaires d'Edison afin de finaliser leur accord en vue d'une prise de contrôle du groupe italien par le géant français de l'électricité;
GDF SUEZ affectée via sa filiale belge Electrabel par la décision du gouvernement belge d'une sortie du nucléaire à partir de 2015.
AIR FRANCE pénalisée par la poursuite d'une grève d'une partie de son personnel.
CREDIT AGRICOLE, SOCIETE GENERALE, BNP, valeurs toujours très volatiles. Les dirigeants des grandes banques seront reçus mercredi par le Premier ministre François Fillon pour évoquer les suites de l'accord européen sur un plan anticrise en zone euro.