Les marchés actions européens sont attendus en hausse, les investisseurs misant sur une résolution de la crise de la dette souveraine lors du sommet prévu mercredi. Dimanche, les membres de l'Union européenne ont déjà tracé les grandes lignes d'un accord susceptible de sauver la Grèce de la faillite et plus globalement d'éviter l'explosion de la zone euro. De plus, la Bourse de Tokyo évolue favorablement à l'approche de la clôture, soutenue par un indicateur économique chinois encourageant. Selon l'indice PMI d'HSBC, l'activité du secteur manufacturier est repartie à la hausse en octobre.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate la formation d'un marubozu lors de la sortie du canal descendant. Les cours ont ainsi fini la semaine juste sous la résistance à 3173 points, frontière entre une reprise de la dynamique haussière et une phase de consolidation plus longue. Les analystes de DayByDay conservent leur biais haussier et anticipent une poursuite du mouvement en direction de 3260 points puis vers la résistance majeure à 3310 points.
Les valeurs à suivre
ESSILOR
Essilor a publié vendredi un chiffre d'affaires trimestriel en ligne avec les attentes et confirmé ses prévisions annuelles. Dans un contexte économique incertain, cela suffit à satisfaire les investisseurs : l'action a progressé de 3% à 52,48 euros. Jugeant cette publication « de bonne facture », Oddo Securities a conservé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 64 euros sur le numéro un mondial des verres ophtalmiques. Ce dernier a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 6,4% à 1,04 milliard d'euros.
FAIVELEY TRANSPORT
Faiveley Transport dévoilera son chiffre d'affaires du deuxième trimestre après-Bourse. Le groupe a réalisé au premier trimestre de son exercice 2011/2012 un chiffre d'affaires en recul de 16,5% à 169,3 millions d'euros. L'équipementier ferroviaire a été pénalisé par la mauvaise conjoncture en Espagne, la fin de livraison d'importants programmes en Europe et un cadencement défavorable de livraisons de projets en Europe.
FAURECIA
Faurecia a publié un chiffre d'affaires de 3,787 milliards d'euros au troisième trimestre, en hausse de 15,9% en données publiées. La hausse de l'activité ressort également à 15,9% en organique. Sur les neuf premiers mois de 2011, les ventes consolidées de Faurecia s'élèvent à 11,938 milliards d'euros à comparer à 10,093 milliards sur la même période de 2010, soit une hausse de 18% (16% à données comparables). Les ventes de produits des neuf premiers mois de 2011 s'élèvent à 9,198 milliards d'euros en hausse de 17% sur 2010 (14% à données comparables).
SAFRAN
Safran a réalisé au troisième un chiffre d'affaires de 2,728 milliards d'euros, en hausse de 5,2% en publié et de 4,2% en organique. Sur 9 mois, la croissance organique est de 6,2%. Le chiffre d'affaires de la Propulsion aéronautique et spatiale au troisième trimestre, de 1,459 milliards d'euros, est en hausse de 9,8 % (ou 8,7 % sur une base organique). « Cette augmentation a été portée principalement par la croissance solide des activités de première monte à la fois sur les moteurs CFM56, les turbines d'hélicoptères et les moteurs de forte puissance », a précisé l'équipementier aéronautique.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs prendront connaissance à 10h des indices des directeurs d'achat dans les secteurs manufacturier et des services pour octobre de la zone euro. Les commandes à l'industrie pour octobre de la zone euro sont attendues à 11h.
A 8h20, l'euro cote 1,3939 dollar.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont fini cette semaine en hausse. Après les inquiétudes d'hier, les investisseurs ont semblé reprendre espoir dans la capacité des dirigeants européens à prendre les mesures adéquates pour juguler la crise de la dette en Europe. Leurs décisions seront annoncées mercredi. Ce regain d'espoir a profité en priorité aux valeurs financières ; Axa et BNP affichant les deux plus fortes hausses du CAC 40. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 2,83% à 3171,34 points tandis que le FTSE Eurotop 100 s'est adjugé 2,32% à 2043,69 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé vendredi en nette hausse après la publication de résultats de sociétés solides. McDonald's a notamment dépassé les attentes des analystes grâce à une forte croissance dans toutes les régions du globe. Les investisseurs ont également anticipé la résolution rapide de la crise en Europe alors qu'un sommet devait se dérouler dimanche pour tenter d'apaiser les divergences qui séparent la France et l'Allemagne. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 2,31% à 1 238,25 points tandis que le Nasdaq Composite a progressé de 1,49% à 2 637,46 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.