Les marchés actions américains se sont nettement repliés. Les investisseurs ont pris leurs bénéfices après les deux semaines de hausse à Wall Street. Cette prudence a été confortée par un regain d'inquiétude concernant une résolution de la crise en Europe. Par ailleurs, les opérateurs ont mal réagi à l'annonce d'une hausse décevante de l'indice d'activité de la Fed de New York. Sur le front des valeurs, Citigroup a baissé tandis que Wells Fargo a trébuché sur des résultats décevants. Le Dow Jones a perdu 2,13% à 1 397 points tandis que le nasdaq composite a cédé 1,98% à 2 614,92 points.
En baisse de 1,65% à 27,93 dollars, Citigroup n'a pas échappé au marasme de Wall Street. Les investisseurs n'ont pas été impressionné par la forte hausse du bénéfice net du troisième trimestre de la troisième banque américaine en termes d'actifs. Le bénéfice ressort en effet à 3,77 milliards de dollars, ou 1,23 dollar par action, contre 2,17 milliards, ou 72 cents par action un an plus tôt. Mais cette forte embellie s'explique en partie par un effet comptable appelé "ajustement de la valorisation des dettes" de 1,9 milliard. Hors gain comptable, le bénéfice s'établit à 2,6 milliards de dollars, ou 0,84 dollar par action.
Les chiffres économiques du jour
L'indice manufacturier de l'Etat de New-York (Empire index) pour octobre est ressorti à -8,48 après -8,82 en septembre. Mais les économistes tablaient sur -4.
La production industrielle aux Etats-Unis a progressé de 0,2% en septembre, soit au même rythme qu'en août, conformément au consensus. Le taux de capacité d'utilisation s'est établi à 77,4% contre 77,3% en août (chiffre révisé de 77,4%). Les économistes visaient un taux de 77,5%.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
CITIGROUP
Citigroup a publié un bénéfice net de 3,77 milliards de dollars au troisième trimestre, soit 1,23 dollar par action. L'an dernier, la banque américaine avait dégagé un résultat net de 2,17 milliards de dollars, soit 72 cents par action. La banque dit avoir eu besoin de provisionner moins de sommes pour effacer ses pertes liées à des actifs toxiques.
HASBRO
Hasbro a vu son bénéfice progresser de plus de 10% au troisième trimestre à la faveur de ses ventes à l'international. Mais ces résultats sont inférieurs aux attentes de Wall Street. Le fabricant de "Mon petit poney" et du Scrabble a réalisé un bénéfice net de 171 millions de dollars, ou 1,27 dollar par action. Les analystes interrogés par FactSet tablaient sur un BPA de 1,31 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 5% à 1,38 milliard de dollars alors que le consensus le donnait à 1,45 milliard.
KINDER MORGAN
Le distributeur américain de gaz naturel Kinder Morgan a conclu un accord en vue de racheter son concurrent El Paso pour 21 milliards de dollars. Avec l'endettement d'El Paso, l'opération atteint 38 milliards de dollars. C'est donc la deuxième plus importante opération de fusion et acquisition cette année derrière le rachat pour 39 milliards de dollars par AT&T de la filiale de téléphonie mobile de Deutsche Telekom aux Etats-Unis. Kinder Morgan va offrir pour chaque action El Paso 14,65 dollars en cash, 0,4187 actions Kinder et 0,64 warrant Kinder valorisé à 96 cents.
WELLS FARGO
Wells Fargo a dévoilé un bénéfice net de 3,84 milliards de dollars au troisième trimestre. L'an dernier, la banque américaine avait enregistré un résultat de 3,15 milliards de dollars sur la même période. Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice a atteint 72 cents au troisième trimestre 2011 contre 60 cents au troisième trimestre 2010.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.