(AOF / Funds) - "Une bataille fait rage dans la presse entre fatalistes économiques, qui croient que le monde serait un havre de paix, si les banques en difficultés faisaient faillite et que les gouvernements qui luttent choisissaient l'austérité ou le défaut, et les néo-keynésiens qui pensent que le problème de fond de ce monde est la trop grande faiblesse de la demande globale et que seul l'Etat est capable de résoudre cette crise. Le débat est crucial pour les perspectives économiques mondiales, les marchés financiers et les tendances des devises", note SG Cross Asset Research.
"Mais il n'y aura qu'un seul vainqueur ; trop peu pensent que l'austérité pourrait être la solution. C'est pourquoi, nous, les économies avancées, resterons criblées de dettes, reviendrons sur la réforme budgétaire et continuerons à imprimer des billets pour alléger le fardeau de la dette."
"L'Occident est voué à arrêter et faire redémarrer les taux de croissance, qui sont sous-optimaux. Mais il est tout aussi voué à de faibles, très faibles taux d'intérêt réels. Nous pensons que la Fed pourra maintenir des taux plus bas que la BCE et que l'euro sera plus robuste que le dollar, une fois que sa survie sera évidente. Mais les perspectives 2012 indiquent une croissance molle, mais une vigueur renouvelée (et une surévaluation) des devises des économies qui ne fonctionnent pas de cette façon."
"Nous pensons que nous assisterons au moins à une nouvelle vague de liquidation du risque tandis que les Etats-Unis flirteront avec la récession et les Européens avec la catastrophe. Quand cela se produira, nous voulons être prêts à acheter du dollar australien, du won coréen et autres devises à rendement plus élevé qui n'essaient pas d'apprendre à vivre avec un endettement excessif."
"Après Thanksgiving, nous serons quasiment s-rs d'avoir affaire à un ralentissement cyclique au sein d'une nouvelle norme de croissance faible. Statistiquement, les actions rebondissent lorsque le marché fait fi de ce ralentissement et entrevoit une reprise, et ce, indépendamment de sa vitesse, probablement parce que le sentiment est terriblement baissier. Par ailleurs, la fin de l'année entraîne habituellement une saison d'achat d'actifs risqués qui tend à soutenir leurs performances."