La Bourse de New York repartait à la baisse vendredi après l'abaissement par l'agence Fitch des notes de l'Italie et de l'Espagne: le Dow Jones perdait 0,38% et le Nasdaq 1,39%.
Vers 16H45 GMT, le Dow Jones Industrial Average lâchait 42,31 points à 11.081,02 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 34,81 points à 2.472,01 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 abandonnait 0,99% (11,59 points) à 1.153,38 points.
La Bourse de New York avait terminé dans le vert jeudi. Le Dow Jones avait pris 1,68% et le Nasdaq 1,88%.
Wall Street avait entamé la séance en légère hausse, soutenue par le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, qui a montré que l'économie américaine avait créé plus d'emplois en septembre qu'elle n'en a détruit pour le onzième mois d'affilée, avec un solde net des embauches de 103.000 postes, contre 60.000 prévus par les analystes. Le chômage se maintient toutefois à 9,1%.
Le ministère a par ailleurs revu en nette hausse les chiffres d'août: 57.000 postes nets ont alors été créés, alors que le rapport de septembre faisait état d'un chiffre nul.
"Ces chiffres sont une bonne nouvelle", a déclaré Hugh Johnson, PDG du cabinet de gestion d'actifs Hugh Johnson Advisors.
"Ce ne sont pas des chiffres forts, mais ils sont bien meilleurs que ce qu'on attendait. Ils ne démentent pas le fait que l'économie est au ralenti, mais clairement elle n'est pas en recul ou en récession", a-t-il insisté.
Toutefois, a tempéré Chris Low de FTN Financial, "il est décevant que ce ne soit pas suffisant pour abaisser le taux de chômage qui est pour le sixième mois de suite supérieur ou égal à 9%".
Mais les indices sont repartis en baisse lorsque l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a annoncé avoir abaissé de deux crans la note à long terme de l'Espagne, alors que la crise en zone euro s'intensifie et que le pays affiche une faible croissance et de mauvaises finances régionales.
Fitch, la plus petite des trois agences de notation derrière Standard & Poor's et Moody's, a également abaissé d'un cran la note de l'Italie, en raison des conséquences de l'aggravation de la crise en zone euro, et n'exclut pas de la dégrader encore si le pays devait manquer ses objectifs de réduction du déficit.
Les marchés commençaient pourtant à penser que les dirigeants européens avaient enfin pris conscience du péril de la dette et des risques de contagion indus.
En particulier, ils voient d'un bon oeil la volonté de la Commission européenne de présenter "dans les prochains jours" une proposition en vue d'une action coordonnée de recapitalisation des banques dans l'Union européenne.
"Il semble que les hommes politiques commencent à vraiment se pencher sur les problèmes en Europe, mais on est encore loin d'être sortis d'affaire", a dit M. Johnson.
Le Nasdaq évoluait à la baisse, "alors que les courtiers se retournaient contre des titres à forte capitalisation comme Apple", a noté Briefing.com.
Deux jours après le décès de son emblématique cofondateur, Steve Jobs, la marque californienne reculait de 1,69% à 371 dollars.
Egalement, l'indice des valeurs technologiques était plombé par le secteur des biotechnologies.
Après avoir présenté des résultats trimestriels bien en deçà des attentes, le fabricant d'outils d'analyse de l'ADN Illumina dévissait de 32,66% à 26,89 dollars.
Il entraînait dans son sillage plusieurs autres sociétés du domaine: Life Technologie reculait de 6,35% à 36,88 dollars, Thermo Fischer Scientific de 6,68% à 50,08 dollars, Waters Corporation de 6,80% à 73,72% et PerkinElmer de 9,21% à 17,75%.
Par ailleurs, le groupe informatique Oracle, qui a accepté jeudi soir de verser 199,5 millions de dollars pour solder une affaire de logiciels qui auraient été surfacturés à l'administration américaine, reculait de 0,80% à 29,77 dollars.
Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait de 2,113% contre 1,986% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,078% contre 2,949% la veille.