(AOF / Funds) - "La semaine passée a été encore erratique sur le marché des changes où la volatilité implicite est revenue sur des niveaux historiquement élevés. Mais la volatilité a baissé en fin de semaine à mesure que les parlements européens adoptaient l'extension du FESF, notamment après le vote de l'Allemagne. Cela a permis à l'EURUSD de rebondir vers 1,3680 et par là, au dollar de marquer une pause après une longue phase haussière sur fond d'aversion au risque", note Natixis.
"Mais rapidement, le marché s'est focalisé sur la dégradation de l'activité économique avec notamment un renforcement des craintes de récession à la fois aux Etats-Unis et en zone euro, un facteur entretenant à nouveau l'aversion au risque et donc le dollar."
"Au final, l'EURUSD s'est stabilisé entre 1,34 et 1,37. Dans les deux prochaines semaines, la grande question sera de savoir si les grosses positions des comptes spéculatifs vont être débouclées maintenant que le news flow européen est moins négatif. Un débouclage de ces positions pourrait entrainer un rebond technique vers 1,40. Mais pour cela, il faut des nouvelles positives en zone euro et aux Etats-Unis."
"Dans la semaine à venir, on se focalisera ainsi sur la réunion de la BCE dont on attend de nouvelles mesures non conventionnelles (LTRO). Elles seront de nature à réduire la pression sur les banques européennes en mal de liquidité de long terme. On suivra aussi de près les chiffres américains (ISM et emplois), ils devraient confirmer le ralentissement de la croissance sans pour autant soutenir le scénario de récession."
"A moins d'anticiper de nouveau un renforcement des craintes d'une contribution plus importante du secteur privé (PSI) au plan grec, cet ENVIRONNEMENT pourrait favoriser un rebond technique temporaire de l'EURUSD vers 1,40 avant de revenir vers 1,35 vers la mi octobre, juste avant la période de présentation des résultats trimestriels américains. De leur côté, les devises commo AUD, NZD et CAD ont continué à pâtir des craintes de ralentissement de la croissance globale. Le NZD a en outre été pénalisé par une baisse de la signature de dette à AA+ par S&P et Fitch du fait de la dégradation des comptes courants."