
La Bourse de New York a achevé sans direction claire une séance très volatile jeudi, les investisseurs trouvant peu de réconfort dans l'actualité du jour en Europe: le Dow jones a gagné 1,30% mais le Nasdaq a perdu 0,43%.
Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 143,08 points à 11.153,98 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a abandonné 10,82 points à 2.480,76 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 est monté de 0,81% (9,34 points) à 1.160,40 points.
Après un démarrage en trombe, les indices de Wall Street ont battu en retraite, secteur technologique en tête. Le Dow Jones a passé la deuxième partie de séance à osciller autour du point d'équilibre.
"Il y a deux écoles de pensée: ceux qui pensent que chaque petit pas en Europe est une bonne nouvelle et ceux qui pensent que les petits pas en Europe ne sont pas suffisants", a résumé Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.
Les députés allemands ont approuvé à une large majorité le renforcement du fonds de secours anti-crise de la zone euro, le FESF, qui permet déjà à l'Irlande et au Portugal de se financer et doit servir de base au second plan d'aide à la Grèce.
"Le marché est soulagé, mais il y a encore beaucoup à faire face à la crise de la dette en Europe", a estimé Michael James, de Wedbush Morgan Securities.
Les investisseurs ont été stimulés par des indicateurs encourageants aux Etats-Unis.
Les inscriptions au chômage y ont chuté la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis début avril, sous le seuil psychologique des 400.000 demandes hebdomadaires.
La croissance du deuxième trimestre a été révisée en hausse, à 1,3% en rythme annualisé.
Mais "ce n'est pas facile de reprendre du courage face aux incertitudes européennes. Si la situation s'aggrave en Europe, il est difficile d'imaginer que l'économie ne soit pas affectée" aux Etats-Unis, a relevé M. Volokhine.
La séance a été marquée par la faiblesse du secteur technologique, affecté par le plongeon d'AMD (-13,66% à 5,31 dollars dollars). Le fabricant de microprocesseurs a abaissé ses prévisions de ventes pour le troisième trimestre, notamment en raison de problèmes de production dans une usine en Allemagne.
Le loueur de films sur internet Netflix (-10,97% à 113,19 dollars) a également pesé. Selon l'agence Bloomberg, Microsoft (-0,49% à 25,45 dollars) compte lancer son propre service de télévision payante sur sa console XBox, qui propose déjà Netflix à ses utilisateurs.
Par ailleurs, "la technologie avait jusqu'à présent mieux tenu que le reste, et actuellement tous les secteurs qui avaient bien tenu sont en train d'être vendus. On peut dire la même chose du luxe", a relevé M. Volokhine.
Le groupe informatique Hewlett-Packard a bondi de 2,54% à 23,78 dollars. Selon le Wall Street Journal, il a fait appel aux services de la banque d'affaires Goldman Sachs pour l'aider à se défendre contre une éventuelle offre hostile.
General Motors a gagné 1,71% à 20,76 dollars. L'agence Standard & Poor's a relevé la note du constructeur automobile de deux crans de BB- à BB+, notamment en raison de la conclusion d'un accord avec le syndicat automobile UAW.
Elle envisage par ailleurs de relever la note de Ford (+0,70% à 10,00 dollars)
Dans l'assurance, Harleysville s'est envolé de 87,06% à 58,96 dollars. Son concurrent Nationwide Mutual (non coté) va le racheter pour 1,63 milliard de dollars (60 dollars par action).
Le marché obligataire s'est orienté en hausse en fin de journée. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,957% contre 2,002% mercredi soir et celui à 30 ans à 2,997% contre 3,092% la veille.