La Bourse de Paris s'enfonçait dans le rouge (-1,26%) et repassait sous les 3.000 points mercredi matin, tirée vers le bas par les valeurs bancaires et cycliques, sur fond d'inquiétudes persistantes quant à la crise de la dette en zone euro et de prises de bénéfices.
A 10H40 (8H40 GMT), le CAC 40 cédait 38,23 points à 2.985,15 points. Société Générale (-4,66%), BNP Paribas (-4,61%) et Crédit Agricole (-3,18%) pesaient, tout comme Renault (-4,51%) et Peugeot (-4,20%).
"Vu la volatilité des marchés ces derniers temps, et après les hausses des derniers jours, c'est normal de consolider", a souligné Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Selon lui, "il reste également des incertitudes sur la zone euro, avant les votes finlandais et allemand" sur le Fonds de secours européen (FESF), respectivement prévus mercredi et jeudi.
Les marchés européens avaient fortement grimpé mardi en misant sur une intervention politique pour régler la crise en zone euro, soit par un renforcement du FESF, soit par une action de la Banque centrale européenne (BCE).
"Les anticipations que le FESF verrait ses moyens décuplés dans le cadre de nouvelles décisions entre Européens la semaine prochaine, anticipations qui ont porté les indices actions depuis deux jours, nous semblent très optimistes", font valoir dans une note les analystes de Crédit Mutuel-CIC.
"Gare cependant au risque de déception si les Européens, contraints par leur gouvernance, voire simplement leur volonté, ne sont pas en mesure de répondre à ces attentes", ajoutent-ils.
Le porte-parole de la chancelière allemande, Angela Merkel, a notamment plaidé mardi pour un maintien en l'état du FESF, déjà jugé bien trop généreux par certains élus de son camp.