La Bourse de Paris se maintenait en forte hausse mardi à la mi-journée et prenait 3,19%, soutenue par le bond des valeurs bancaires et la perspective de mesures destinées à régler la crise de la dette en zone euro.
A 11H46 (09H46 GMT), le CAC 40 gagnait 91,34 points à 2.950,68 points, dans un volume d'échanges de 1,116 milliard d'euros. Il reste sur deux jours de hausse, dont une progression de 1,75% lundi.
Le marché parisien n'a pas faibli après des emprunts sur le marché de l'Espagne (3,225 milliards d'euros à 3 et 6 mois) et de l'Italie (14,5 milliards d'euros d'obligations à 6 mois) qui se sont soldés par des taux d'intérêt en forte hausse.
"Ce bon début de semaine, notamment tiré par secteur bancaire, se nourrit de l'espoir d'une intervention de la BCE la semaine prochaine et par les débats sur un élargissement de la force de frappe du FESF", le Fonds de secours européen, remarque Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Les investisseurs jugent possible une intervention des dirigeants politiques afin de muscler le FESF de manière à augmenter sa force de frappe et s'attendent à des actions de la Banque centrale européenne (BCE).
M. Pichard cite notamment parmi les hypothèses retenues par le marché, la création "d'instruments permettant un effet de levier, offrant ainsi au Fonds une capacité 5 fois supérieure (de l'ordre de 2.000 milliards)".
Les analystes tiennent toutefois à relativiser les ardeurs du marché et appellent à la prudence.
Les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC estiment que "lembellie ne devrait pas durer tant ces rumeurs semblent exagérées. Lagrandissement du FESF ne règle pas les problèmes structurels en Europe alors que lenjeu est là".
Les dirigeants politiques restent divisés quant aux réponses à apporter à la crise de la dette, alors que les discussions sur le versement d'un nouveau prêt international à la Grèce traînent en longueur.
En visite à Berlin, le Premier ministre grec Georges Papandréou a déclaré que les Grecs faisaient un "effort surhumain" pour sortir de la crise et a jugé "frustrantes" les critiques adressées à son pays.
La semaine s'annonce cruciale avec le retour des créanciers internationaux dans le pays pour discuter du prêt et le vote jeudi au Parlement allemand du second plan de sauvetage.
Les valeurs financières, très chahutées ces derniers temps du fait des craintres d'aggravation de la situation en zone euro, retrouvaient des couleurs. La veille déjà, elles avaient bénéficié de rumeurs de recapitalisation.
BNP Paribas prenait 9,61% à 28,86 euros, Crédit Agricole 7,74% à 4,94 euros et Société Générale 6,70% à 18,73 euros.
Hors CAC 40, Le Bélier (automobile) s'envolait (+18,74% à 7,00 euros) après un bénéfice net en hausse et meilleur que préu au premier semestre.