Les marchés actions américains sont attendus en légère hausse à Wall Street. La séance aurait pu débuter sur un gain plus net lié aux espoirs d'un règlement de la crise en Europe mais des indicateurs économiques médiocres ont refroidi les investisseurs. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé alors que les économistes visaient une baisse. L'indice d'activité manufacturier de la Fed de New York pour septembre est ressorti plus bas qu'attendu. En conséquence, les futures sur indices S&P500 et Nasdaq 100 progressaient vers 14h de seulement de 2,2 et 8,5 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance de mercredi en nette hausse alors que les investisseurs espèrent une résolution de la crise de la dette en zone euro. Dans un communiqué publié à l'issue d'une conférence téléphonique avec le Premier ministre grec George Papandréou, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont dits "convaincus" que l'avenir du pays était dans la zone euro. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont progressé respectivement de 1,27% à 11 246,73 points et de 1,60% à 2 572,55 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice Empire State de la Fed de New York ressort à -8,82 en septembre après -7,72 en août. Le consensus Reuters le donnait à -4.
428 000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont été comptabilisées durant la semaine du 10 septembre aux Etats-Unis. Les économistes visaient 410 000 après 417 000 la semaine précédente.
Les prix au détail ont progressé de 3,8% en rythme annuel au mois d'août contre un consensus de +3,6%. Hors alimentation et énergie, la hausse atteint 2%. Les économistes tablaient sur +1,9%. Sur un mois, les prix au détail affichent une progression de 0,4% (consensus à +0,2%). Hors alimentation et énergie, la hausse atteint +0,2%, conformément aux attentes.
La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour août seront publiés à 15h15. Enfin, l'indice de la Fed de Philadelphie pour septembre est attendu à 16h.
Les valeurs à suivre
DUPONT
DuPont a gagné son procès contre le groupe sud-coréen Kolon, qui lui paiera 919,9 millions de dollars de dommages et intérêts. Un jury a estimé que Kolon avait volé des secrets commerciaux et des informations confidentielles relatifs à la fibre aramid appelé Kevlar, utilisée notamment pour fabriquer des gilets pare-balles.
GOLDMAN SACHS
Lloyd Blankfein, le directeur général de Goldman Sachs, est visé par une demande d'un fonds de pension représentant des fonctionnaires. Ce dernier réclame que la banque retire au dirigeant son poste de président du conseil d'administration. Ils estiment qu'un président indépendant permettrait d'équilibrer les pouvoirs à la tête de l'établissement.
NETFLIX
Les mauvaises s'accumulent pour le spécialiste de la vidéo à la demande sur Internet, Netflix, qui a abaissé ses prévisions d'abonnés aux Etats-Unis pour le troisième trimestre. Il vise désormais 21,8 millions d'abonnés pour le streaming, contre 22 millions auparavant et 14,2 millions pour la location de DVD, à comparer avec 15 millions auparavant. Netflix a indiqué qu'il restait convaincu que sa décision de scinder ses services, avec d'un côté un abonnement pour le streaming et de l'autre pour la location de DVD, est la bonne décision stratégique à long terme.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.