Le déficit du budget de l'Etat français a reculé fin juillet à 86,6 milliards d'euros, contre 93,1 milliards d'euros un an plus tôt, grâce notamment à une baisse des dépenses, a annoncé vendredi le ministère du Budget.
Ces chiffres prennent en compte le décaissement (à hauteur de 1,1 milliard d'euros) de la seconde tranche 2011 du prêt à la Grèce.
L'amélioration du déficit s'explique notamment par une baisse des dépenses, qui atteignent 219,7 milliard d'euros, contre 236,1 milliards au 31 juillet 2010. Cette évolution est "globalement conforme à la prévision de la loi de finances", souligne le ministère.
La baisse des dépenses tient avant tout aux effets transitoires, enregistrés en 2010, de la réforme de la taxe professionnelle qui avait entraîné d'importants versements au profit des collectivités territoriales (18,5 milliards en juillet 2010 contre 1,7 milliard en juillet 2011).
En revanche, la charge des intérêts de la dette a progressé d'une année sur l'autre de 4,5 milliards d'euros. Compte tenu du surcroît d'inflation enregistré ces derniers mois, le gouvernement l'a réévaluée sur l'année de 1,4 milliard d'euros dans le dernier projet de loi de finances rectificatives, rappelle le ministère du Budget.
Au 31 juillet, les recettes du budget général s?établissent à 160,6 milliards d'euros contre 159,7 milliards à fin juillet 2010, selon le ministère.
Le ministère du Budget a récemment révisé en hausse de 3,4 milliards, à 95,7 milliards d'euros, sa prévision pour le déficit de l'Etat à fin 2011.
Cette décision s'explique par une baisse des prévisions de recettes d'impôt sur les sociétés (3 milliards de moins que prévu) et la charge de la dette plus importante que prévu (1,4 milliard).
La ministre du Budget Valérie Pécresse a toutefois réaffirmé jeudi que la trajectoire de réduction du déficit public serait tenue, à 5,7% du produit intérieur brut cette année, 4,5% en 2012 et 3% en 2013.