Après son rattrapage de la veille, la Bourse de Paris se montrait bien orientée jeudi à mi-journée (+1%), grâce à un apaisement des tensions dans la zone euro, mais le marché restait toujours fragile et dominé par la prudence avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).
A 12H30 (10H30 GMT), l'indice CAC 40 prenait 30,40 points pour s'inscrire à 3.103,37 points dans un volume d'échanges de 1 milliard d'euros.
Après un démarrage à l'équilibre, le marché parisien a pris de la hauteur, porté par les différentes mesures annoncées ces derniers jours par les responsables européens pour lutter contre les déficits.
"Les Européens avancent pas à pas et les mesures prises par les gouvernements ouvrent la voie à une stabilisation des inquiétudes dans la zone euro", indiquent les analystes du CM-CIC.
L'Allemagne a notamment rassuré les investisseurs en jugeant constitutionnel le plan de soutien à la Grèce. Un jugement inverse aurait signifié la fin de la zone euro, fait remarquer le CM-CIC.
Mais si la situation s'améliore sur le front de la dette, les craintes de récession sont toujours aussi vives d'autant que l'ocde a prévenu qu'"une nouvelle récession n'est pas exclue dans certains pays riches et la crise de la zone euro pourrait encore s'aggraver".
L'OCDE, un club des pays riches de la planète, a revu en nette baisse ses prévisions de croissance d'ici la fin de l'année, s'attendant même à un trimestre de recul du produit intérieur brut (PIB) en Allemagne et en Italie.
Par ailleurs, les investisseurs attendent la réunion de la BCE. Comme d'habitude les propos de son président Jean-Claude Trichet seront scrutés, notamment à propos du risque inflationniste. Le marché espère une pause dans la hausse des taux européens et au mieux une baisse.
Attentisme également avant l'annonce du plan d'aide américain à l'emploi qui fait déjà grincer des dents quant à son énorme coût et son financement. Ces critiques pourraient atténuer son impact positif sur les marchés, souligne le courtier IG Market.
Du côté des valeurs, le secteur technologique était à la peine avec Cap Gemini (-1,51% à 25,44 euros) et Ubisoft (-1,50% à 4,32 euros). Vivendi, affecté par la fin d'une disposition fiscale qui va alourdir son imposition, cédait 0,56% à 15,97 euros.
En nette baisse, on notait Danone (-2,97% à 45,13 euros) pour des raisons techniques.
Les banques accentuaient leur hausse profitant du relâchement des tensions sur le front de la crise de la dette: Société Générale prenait 3,72% (à 20,01 euros), BNP Paribas 4,49% (à 33,06 euros) et Crédit Agricole 3,06% (à 5,92 euros). Natixis prenait la tête du CAC 40 (+4,77% à 2,65 euros).
Iliad (Free) gagnait 2,31% à 90,20 euros alors que l'on attend une offre très séduisante de cet opérateur dans la téléphonie mobile.