Après son rattrapage de la veille, la Bourse de Paris reprenait son souffle jeudi en début de matinée, évoluant à peine (+0,04%), dans un marché dominé par la prudence avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et l'annonce du plan d'aide à l'emploi américain.
A 09H30 (07H30 GMT), l'indice CAC 40 prenait 2,20 points pour s'inscrire à 3.075,48 points.
Mercredi, le marché parisien s'était bien redressé (+3,63%) après avoir essuyé une baisse cumulée de près de 10% sur les trois séances précédentes.
La hausse s'essouffle toutefois ce jeudi, alors que les investisseurs se montrent très prudents avant les deux échéances importantes: la décision de la BCE sur les taux et l'annonce du plan de soutien américain à l'économie.
Pour les analystes de IG Market, le plan américain --dont le principe avait été initialement bien accueilli-- suscite désormais des inquiétudes quant à son financement et à son impact sur le déficit budgétaire des Etats-Unis.
Les investisseurs vont également être focalisés sur le discours de Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, qui devrait se montrer plus souple face au risque inflationniste. Il s'attendent à ce que la BCE mette un terme à sa politique de hausse des taux, indique le CM-CIC.
Parallèlement, les dernières informations sur la crise de la dette en Europe apportent un peu de réconfort aux marchés.
"Les Européens avancent pas à pas et les mesures passées par les gouvernements ouvrent la voie à une stabilisation des inquiétudes dans la zone euro", indiquent les analystes du CM-CIC.
Vivendi perdait 1,06% à 15,89 euros, pénalisé par l'alourdissement de son imposition dans le cadre des nouvelles mesures fiscales. En revanche, l'action France Télécom n'était pas affectée par ces mesures qui vont aussi toucher lourdement l'opérateur téléphonique (+0,66% à 12,23 euros).
Total était en hausse de 0,65% à 33,07 euros. UBS a relevé sa recommandation à l'"achat" contre "neutre" auparavant.
Parmi les plus fortes hausses, une fois n'est pas coutume, on notait le secteur bancaire avec Société Générale (+2,55% à 19,89 euros), BNP Paribas (+2,70% à 32,53 euros) et Crédit Agricole (+2,47% à 5,89 euros).
Ipsos figurait parmi les plus fortes baisses du sbf 120 (-2,62% à 26,78 euros) après l'annonce d'une augmentation de capital fortement dilutive pour les actionnaires existants.