La Bourse de New York a fini en baisse pour la troisième séance d'affilée mardi, mais a résisté à la panique qui avait saisi les marchés la veille en Europe, où la crise de la dette ne cesse d'empirer: le Dow Jones a perdu 0,90% et le Nasdaq 0,26%.
Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a cédé 100,96 points à 11.139,30 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,50 points à 2.473,83 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,74% (8,73 points) à 1.165,24 points.
En forte baisse toute la matinée, les indices de Wall Street ont réduit leurs pertes en deuxième partie de séance.
"Je suis surpris par la résistance du marché", a commenté Michael James, de Wedbush Securities.
"Le secteur technologique a emmené le marché dans son rebond par rapport à ses pires niveaux de la matinée, cela a encouragé les gens à revenir vers les valeurs qui ont subi de fortes baisses lors des trois dernières séances", a-t-il expliqué.
Les investisseurs ont accusé le coup du "lundi noir" qu'ont subi les places boursières européennes alors que le marché new-yorkais était fermé pour marquer la fête du Travail aux Etats-Unis.
Les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le Vieux Continent: Grèce et Italie accélèrent leurs programmes d'austérité face à une crise de confiance de plus en plus marquée sur les marchés de la dette. En Allemagne, le parti de la chancelière Angela Merkel a subi une défaite lors d'élections régionales, sanctionnée pour sa gestion de la crise.
Cette actualité a relégué au second plan un indicateur positif aux Etats-Unis, puisque l'indice ISM d'activité dans les services est remonté en août reflétant une accélération inattendue de la croissance de ce secteur.
Les investisseurs ont une nouvelle fois privilégié la sécurité qu'offre le marché obligataire. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,979% contre 1,996% vendredi soir, après avoir chuté à un record de faiblesse, et celui du bon à 30 ans à 3,239% contre 3,311%.