La Bourse de Paris s'enfonçait encore davantage dans le rouge vendredi après-midi, très perturbée par l'atonie du marché du travail aux Etats-Unis en août, alors que le secteur bancaire souffrait tout particulièrement des inquiétudes sur la situation de la Grèce.
A 16H57 (14H57 GMT), le CAC 40 cédait 3,70%, lâchant 122,21 points à 3.143,62 points dans un volume d'échanges de 2,358 milliards d'euros.
Les chiffres de l'emploi d'août sont les plus mauvais depuis ceux de septembre 2010, qui avait vu l'économie américaine détruire plus d'emplois qu'elle n'en avait créés.
"Le secteur public est destructeur d'emplois, ce qui n'est pas surprenant, le gouvernement devant réduire ses dépenses. En revanche, le fait que le secteur manufacturier ait détruit des postes alors qu'il en avait créé jusqu'à présent est une très mauvaise surprise", commente Dov Adjedj chez Aurel BCG.
"Le marché du travail devrait rester morose à moyen terme et le taux de chômage devrait légèrement augmenter ou se maintenir à son niveau actuel élevé" de 9,1%, estime pour sa part Inna Mufteeva chez Natixis.
Cette publication renforce, aux yeux des experts, la probabilité d'une nouvelle réponse monétaire de la part de la Réserve fédérale américaine lors de sa prochaine réunion les 20 et 21 septembre.
Les valeurs du secteur bancaire s'enfonçaient, pénalisées par la situation en Grèce où la mise en place d'un second plan d'aide semble se compliquer.
Crédit Agricole chutait de 7,80% à 6,16 euros, Société Générale de 7,31% à 22,02 euros et BNP Paribas de 6,49% à 33,31 euros
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