Les marchés actions prolongent leur rebond, soutenus par le dynamisme des valeurs pétrolières et bancaires. Par ailleurs, les investisseurs semblent miser sur l'annonce de nouvelles mesures de soutien à l'économie des Etats-Unis par la Fed. Dans cette perspective, ils n'attachent guère d'importante à la publication d'indicateurs économiques contrastés en Europe. A Zurich, UBS profite également de l'annonce de la suppression de 3500 postes. A Paris, Accor signe la plus forte hausse du CAC 40 à la veille de ses résultats semestriels. A 12h25, le CAC 40 gagne 1,58% à 3099,55 points.
UBS (+ 2,66% à 10,81 français suisses) figure, avec les autres valeurs financières suisses, dans le haut du classement des plus fortes hausses de l'indice SMI. La banque a indiqué aujourd'hui qu'elle comptait réduire ses coûts annuels de 2 milliards d'euros, d'ici la fin 2013. Ce qui se traduira en particulier par la suppression de 3500 postes. La banque suisse avait prévenu fin juillet qu'elle comptait réduire ses coûts de 1,5 milliard à 2 milliards après avoir dévoilé des résultats décevants au deuxième trimestre et abandonné ses objectifs 2014.
Le titre de l'équipementier ferroviaire Delachaux progresse de 2,97% à 79,01 euros après la publication d'un chiffre d'affaires semestriel solide et la révision à la hausse de sa prévision annuelle. Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du groupe, prochainement cible d'une OPA du fonds d'investissement CVC, a grimpé de 15,5% à 413,5 millions d'euros. L'activité est globalement en ligne avec l'estimation de Gilbert Dupont.
ArcelorMittal signe de son côté la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par Exane BNP Paribas. Le broker a dégradé son opinion sur le premier sidérurgiste du monde de Surperformance à Sous-performance avec un objectif de cours réduit de 63% à 11 euros. L'analyste réagit à la dégradation de l'ENVIRONNEMENT économique et à la baisse des prix de l'acier.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI composite flash (provisoire) de la zone euro est resté stable au mois d'août à 51,1, alors que les économistes l'attendaient en recul à 50,1. Un indice supérieur à 50 traduit une expansion de l'activité, tandis qu'un indice inférieur à 50 trahit une contraction de l'activité. L'indice PMI des services (flash) s'est établi à 51,5 après 51,6 en juillet, soit au plus bas depuis septembre 2009. Mais le consensus attendait un repli plus net à 50,9. De son côté, l'indice PMI de l'industrie (flash) est ressorti à 49,7, contre 49,5 attendus et 50,4 en juillet.
Aux Etats-Unis, les ventes de logements neufs pour juillet sont attendues à 16h.
A 12h20, l'euro cote 1,4488 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.