Les marchés actions américains ont terminé la séance de mercredi sur une note mitigée. A noter, la mauvaise tenue des valeurs technologiques, affectées notamment par la publication de résultats trimestriels jugés décevants par Dell. Le fabricant de micro-ordinateurs a en outre réduit ses prévisions de croissance et de chiffre d'affaires pour 2011. A l'inverse, le secteur de la distribution a été une fois de plus bien orienté. Le Dow Jones a grappillé 0,04% à 11 410,21 points tandis que le Nasdaq s'est replié de 0,47% à 2 511,48 points.
Dell a trébuché de 10,13% à 14,20 dollars à Wall Street, sanctionné pour des ventes décevantes et la révision en baisse de ses prévisions annuelles de croissance. Les analystes ne sont pas cependant surpris outre mesure par les chiffres décevants du groupe d'informatique. Ils attribuent cette déception à un environnement peu porteur pour les produits grand public et destinés au secteur public, mais aussi par l'élimination par le groupe d'activités à faible marge. Dell est particulièrement exposé au secteur public qui représente 25% de ses ventes.
Les chiffres économiques du jour
Les prix à la production ont augmenté de 0,2% en juillet aux Etats-Unis, ce qui supérieur au consensus Reuters de +0,1%. Ils avaient reculé de 0,4% en juin. Hors alimentation et énergie, ils ont augmenté de 0,4%. Les économistes anticipaient en moyenne une progression de 0,2%. Ils avaient augmenté de 0,4% en juin.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
ANALOG DEVICES
Le fabricant de semi-conducteurs, principalement pour des applications industrielles, Analog Devices a dévoilé des résultats et perspectives décevants. Au troisième trimestre, clos fin juillet, le groupe a réalisé un bénéfice net de 219,9 millions de dollars, soit 71 cents par action, contre un bénéfice de 199,5 millions de dollars, ou 65 cents par action un an plus tôt. Le consensus FactSet de 73 cents. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5% à 758 millions de dollars. En moyenne, les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 780 millions de dollars.
STAPLES
Le distributeur de matériels de bureau Staples a présenté des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre. Le bénéfice net a progressé de 36% à 176 millions de dollars, soit 25 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 22 cents, supérieur de deux cents au consensus FactSet. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5,2% à 5,8 milliards de dollars. Wall Street attendait 5,64 milliards de dollars.
TARGET
Le second plus important distributeur discount des Etats-Unis, Target, a présenté des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre, clos juillet. Son résultat net s'est élevé à 704 millions de dollars, soit 1,03 dollar par action, contre un bénéfice net de 679 millions de dollars, ou 0,92 cents par action, un an plus tôt. Le consensus Thomson Reuters a ainsi été dépassé de 6 cents. Le chiffre d'affaires a atteint 15,9 milliards de dollars, en hausse de 5,1%. Les ventes à surface comparable ont progressé de 3,9%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.