La Bourse de New York évoluait en nette hausse lundi à la mi-séance, une salve d'annonces de fusions-acquisitions compensant un indicateur industriel décevant aux Etats-Unis: le Dow Jones gagnait 1,05% et le Nasdaq 0,82%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 118,37 points à 11.387,39 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 20,60 points à 2.528,58 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 montait de 1,24% (14,60 points) à 1.193,41 points.
Vendredi, Wall Street avait fini en hausse pour la deuxième séance de suite, profitant d'une progression des ventes de détail aux Etats-Unis. Le Dow Jones avait gagné 1,13%, le Nasdaq 0,61% et S&P 500 0,53%.
"Plus que tout, ce sont les annonces de fusions-acquisitions" qui soutiennent le marché, a estimé Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors.
"Une des grandes questions qui se pose, c'est de savoir à quel moment les grandes entreprises vont commencer à utiliser les grandes quantités de liquidités dont elles disposent. On en a un exemple (ce lundi), c'est très encourageant, et cela compense l'indice Empire State", a-t-il ajouté.
Cet indice, qui mesure l'activité manufacturière de la région de New York, a chuté à -7,7 au mois d'août, alors que les analystes s'attendaient à une amélioration.
Par ailleurs, après une semaine marquée par une volatilité extrême, "les courtiers entament la journée sur une note plus optimiste" après les chiffres de la croissance au Japon, a estimé Chris Low, de FTN Financial. Le produit intérieur brut du pays s'est contracté de 1,3% au deuxième trimestre en rythme annuel, soit deux fois moins que ne le pensaient les analystes.
Du côté des entreprises, les nombreuses annonces de rachat rassuraient les investisseurs, les sociétés restant prêtes à dépenser d'importantes sommes d'argent pour grossir malgré les turbulences des marchés.
Le géant de l'internet Google (-2,38% à 550,35 dollars) va notamment débourser 12,5 milliards de dollars pour acheter le fabricant de téléphones portables Motorola Mobility (+56,31% à 38,25 dollars).
Le câblo-opérateur Time Warner Cable (-1,02% à 64,84 dollars) va prendre le contrôle de son concurrent Insight Communications pour 3 milliards de dollars en numéraire.
Bank of America (+5,42% à 7,58 dollars), de son côté, va céder ses activités de cartes de crédit représentant 8,6 milliards de dollars de prêts ainsi que "certains autres actifs et passifs" au Canada à l'établissement TD Bank Group. "Il est trop tôt pour dire que le marché a touché le fond, mais il montre des signes que le pire du mouvement de ventes est derrière nous", a estimé Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
Le laboratoire Pfizer gagnait 1,51% à 18,13 dollars. Il a remporté devant la justice américaine un procès contre l'israélien Teva Pharmaceutical Industries, empêchant ce groupe, numéro un mondial des génériques, de produire une copie du Viagra avant 2019.
Boeing prenait 0,21% à 61,88 dollars. Il a confirmé l'achat de cinq long-courriers 777-300ER par le loueur d'avions Air Lease Corporation, pour lesquels ce dernier avait posé une OPTION au mois de juin.
Wal-Mart perdait 0,42% à 49,54 dollars. Le géant de la distribution va réorganiser sa division de commerce en ligne, avec un mode de gestion différent pour les opérations dans les pays développés et émergents.
Le fabricant de cosmétiques Estée Lauder plongeait de 7,06% à 93,73 dollars, après avoir publié un bénéfice en hausse de 72% sur un an mais inférieur aux attentes.
Le marché obligataire se repliait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,257% contre 2,237% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,734% contre 3,703%.