Les marchés actions américains ont terminé une seconde fois dans le vert vendredi pour la première fois depuis la mi-juillet. Les investisseurs se sont laissés séduire par la perspective de rachats à bon compte après une semaine de cauchemar consécutive à l'abaissement de la note AAA des Etats-Unis par l'agence de notation Standard & Poor's la semaine précédente. La volatilité est toutefois restée élevée vendredi, signe de la nervosité des opérateurs. Le Dow Jones s'est apprécié de 1,13% à 11 269,02 points tandis que le Nasdaq a gagné 0,61% à 2 507,98 points.
Après avoir ouvert en nette hausse, l'action Nvidia a terminé en recul de 3,95% à 12,88 dollars. Le spécialiste des processeurs graphiques a présenté des résultats trimestriels et des perspectives meilleurs que prévu. En revanche, les analystes sont par la stabilité attendue des ventes des processeurs pour téléphones mobile Tegra sur le trimestre en cours. Réagissant à cette publication, plusieurs analystes ont réduit leur objectif de cours. JPMorgan, neutre sur la valeur, ne vise ainsi plus que 18 dollars contre 21 dollars auparavant.
Les chiffres économiques du jour
Les ventes au détail ont augmenté de 0,5% en juillet, en ligne avec les attentes. Le chiffre de juin a été révisé de +0,1% à +0,3%. Hors automobiles, les ventes ont progressé de 0,5% en juillet. Le consensus Reuters était de +0,2%. Le chiffre de juin a été révisé de stable à +0,2%.
L'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan est tombé à 54,9 au mois d'août après 63,7 en juillet. Les investisseurs attendaient en moyenne un chiffre de 63,0. Il s'agit du niveau le plus bas de cet indicateur depuis mai 1980.
Les entreprises américaines ont vu leurs stocks augmenter de 0,3% en juin là où les investisseurs attendaient en moyenne une hausse de 0,5%.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
BANK OF AMERICA
Brian Moynihan, le directeur général de Bank of America, se serait entretenu avec le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner selon les informations du Wall Street Journal. Il aurait également rencontré Daniel Tarullo, un responsable de la Réserve fédérale américaine. Le numéro un de la banque américaine aurait rencontré l'administration Obama pour tenter de mettre fin aux inquiétudes qui ont provoqué un vif recul du titre à Wall Street ces derniers jours.
JCPENNEY
Le distributeur JCPenney a dévoilé des résultats moins bon que prévu au deuxième trimestre, clos fin juillet. Le groupe texan a dégagé un bénéfice net stable de 14 millions de dollars, soit 7 cents par action. Le consensus FactSet s'élevait à 10 cents par action. Le chiffre d'affaires a atteint 3,9 milliards de dollars, en repli de 0,8%. Il a progressé de 1,5% à surface comparable. Wall Street anticipait 3,94 milliards de dollars. JCPenney a souligné que la situation économique restait difficile.
NORDSTROM
Le distributeur américain Nordstrom haut de gamme a dévoilé une performance trimestrielle meilleure que prévu. Au deuxième trimestre, clos fin juillet, Nordstrom a réalisé un bénéfice net en hausse de 20% à 175 millions de dollars, soit 80 cents par action. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 2,72 milliards de dollars, en croissance de 7,3% sur une base comparable. Le consensus était de 74 cents et 2,72 milliards de dollars.
NVIDIA
Le spécialiste des processeurs graphiques Nvidia est attendu en nette hausse après avoir présenté de bons résultats. Au deuxième trimestre, clos fin juillet, le groupe a enregistré un bénéfice net de 151,6 millions de dollars, soit 25 cents par action, supérieur à celui enregistré à la même époque l'année dernière, 135,2 millions de dollars, soit 22 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 32 cents, à comparer avec un consensus Factset de 25 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Université du Michigan : Le centre de recherche sur les sondages de l'Université du Michigan publie, le deuxième vendredi de chaque mois (à 16h00, heure de Paris), son indice de la confiance des ménages (consumer sentiment index). L'indice s'appuie sur un sondage administré à un échantillon dont la taille à été ramenée à 500 personnes. Les cinq questions qui permettent de mesurer le niveau de l'indice concernent la position financière actuelle des sondés et leurs anticipations à un an, leur appréciation du climat des affaires actuel et leurs anticipations à cinq ans, ainsi qu'une question sur l'opportunité d'acheter des biens durables.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.