Les ventes de détail aux Etats-Unis ont affiché une nette hausse en juillet selon des chiffres publiés vendredi par le département du Commerce, donnant une indication de la tenue de la consommation, alors que le moral des ménages chutait en août selon un indice de confiance.
En données corrigées des variations saisonnières, ces ventes ont progressé de 0,5% (après 0,3% en juin), et de 0,3% en excluant l'essence. Les analystes tablaient, selon leur prévision médiane, sur une progression de cette ampleur.
Ces chiffres, qui ne tiennent pas compte de l'inflation, donnent une première indication plutôt rassurante sur la consommation. Celle-ci avait stagné au deuxième trimestre (+0,1% en rythme annuel) sous l'effet d'une progression ralentie des revenus des ménages.
"La consommation a retrouvé un peu d'élan vers le milieu de l'année, après une performance terne au printemps", a estimé Harm Bandholz, de la banque UniCredit.
La question était de savoir si cet élan pouvait tenir, au vu des sondages sur le moral des ménages.
Selon l'indice mensuel de l'université du Michigan, la confiance des consommateurs américains a chuté en août, tombant au plus bas depuis mai 1980 (54,9). Cet indice est sensible aux évolutions des marchés financiers.
"La majorité des sondés ont fait état d'une détérioration de leurs finances personnelles et ne prévoient que peu ou pas du tout de croissance de leurs revenus. Les ménages sont apparemment inquiets aussi de la perspective d'une éventuelle récession à court terme", a constaté Troy Davig, de la banque Barclays.
Mais ces préoccupations ne se sont pas vues dans les ventes de détail en juillet.
La progression des ventes a concerné de larges catégories de commerçants, y compris les supermarchés (+0,6%). Les ventes des concessionnaires automobiles ont avancé de 0,4%, celles des magasins de textile de 0,5%, et celles des vendeurs d'électronique et électoménager de 1,4%.
Après avoir baissé en juin, les ventes à la pompe sont reparties en hausse en juillet (+1,6%).
La restauration a en revanche vu son chiffre d'affaires reculer sur le mois, de 0,1%.
"Les investisseurs devraient vraiment apprécier le fait que les ménages ont acheté beaucoup de biens coûteux. Rien ne parle mieux d'expansion économique qu'un consommateur qui dépense son argent", a affirmé Joel Naroff, de Naroff Economic Advisors.