Les futures sur indices américains prédisent une ouverture en hausse à Wall Street. Les investisseurs devraient privilégier les rachats à bon compte en attendant la publication de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour le mois d'août, qui sera dévoilée à 15h55. Les valeurs technologiques devraient être suivies après que Nvidia a dit attendre un chiffre d'affaires plus élevé que prévu initialement. Peu avant l'ouverture des marchés, les futures sur indices S&P 500 et Nasdaq 100 avancent respectivement de 0,68% à 1176,50 pts et de 0,61% à 2171,25 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé une fois encore sur une forte variation, signe de la grande fébrilité des investisseurs. Certains analystes attribuent la forte hausse enregistrée jeudi aux chiffres de l'emploi, meilleurs que prévu, qui auraient rassuré les marchés. Les rachats à bon compte peuvent aussi expliquer ce mouvement. A noter, la très forte hausse de l'équipementier réseau Cisco, porté par des résultats meilleurs que prévu. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont bondi respectivement de 3,95% à 11 143,31 points et de 4,69% à 2 492,68 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour août sera dévoilé à 15h55.
Enfin, les investisseurs prendront connaissance à 16h des stocks des entreprises pour juin.
Les valeurs à suivre
BANK OF AMERICA
Brian Moynihan, le directeur général de Bank of America, se serait entretenu avec le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner selon les informations du Wall Street Journal. Il aurait également rencontré Daniel Tarullo, un responsable de la Réserve fédérale américaine. Le numéro un de la banque américaine aurait rencontré l'administration Obama pour tenter de mettre fin aux inquiétudes qui ont provoqué un vif recul du titre à Wall Street ces derniers jours.
JCPENNEY
Le distributeur JCPenney a dévoilé des résultats moins bon que prévu au deuxième trimestre, clos fin juillet. Le groupe texan a dégagé un bénéfice net stable de 14 millions de dollars, soit 7 cents par action. Le consensus FactSet s'élevait à 10 cents par action. Le chiffre d'affaires a atteint 3,9 milliards de dollars, en repli de 0,8%. Il a progressé de 1,5% à surface comparable. Wall Street anticipait 3,94 milliards de dollars. JCPenney a souligné que la situation économique restait difficile.
NORDSTROM
Le distributeur américain Nordstrom haut de gamme a dévoilé une performance trimestrielle meilleure que prévu. Au deuxième trimestre, clos fin juillet, Nordstrom a réalisé un bénéfice net en hausse de 20% à 175 millions de dollars, soit 80 cents par action. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 2,72 milliards de dollars, en croissance de 7,3% sur une base comparable. Le consensus était de 74 cents et 2,72 milliards de dollars.
NVIDIA
Le spécialiste des processeurs graphiques Nvidia est attendu en nette hausse après avoir présenté de bons résultats. Au deuxième trimestre, clos fin juillet, le groupe a enregistré un bénéfice net de 151,6 millions de dollars, soit 25 cents par action, supérieur à celui enregistré à la même époque l'année dernière, 135,2 millions de dollars, soit 22 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 32 cents, à comparer avec un consensus Factset de 25 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.