La Bourse de New York a ouvert en nette hausse jeudi, dans un contexte toujours délicat et propice aux revirements, où les investisseurs continuaient de surveiller la crise en Europe et l'état de l'économie américaine: le Dow Jones gagnait 1,34% et le Nasdaq 1,89%.
Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 143,65 points à 10.863,59 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 44,93 points à 2.425,98 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 1,31% (ou 14,71 points) à 1.135,47 points.
Wall Street avait chuté mercredi pour la troisième fois en cinq séances, emportée par la chute du secteur bancaire et les craintes sur l'économie. Le Dow Jones avait perdu 4,62%, le Nasdaq 4,09% et le S&P 500 4,42%.
Les investisseurs se préparaient à une nouvelle journée de volatilité intense.
"C'est un ENVIRONNEMENT où le marché réagit pour des raisons à la fois connues et inconnues, donc le mieux qu'on puisse dire c'est que l'on doit s'attendre à plus de rumeurs -- bonnes ou mauvaises -- et à plus de volatilité", a observé Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Les indicateurs de pré-ouverture se sont longtemps affichés dans le rouge avant que Wall Street ne retrouve un peu d'élan puis ouvre en nette hausse.
Les investisseurs surveillaient de près la situation en Europe, alors que "les inquiétudes sur la crise en zone euro continuent d'anéantir la confiance et de mettre les actions sous pression", ont souligné les analystes de Charles Schwab.
Les rumeurs d'abaissement de la note de la France et de difficultés sérieuses pour la banque Société Générale avait emporté le secteur bancaire et les marchés financiers mercredi.
Mais les valeurs bancaires se reprenaient en Europe après l'annonce d'une réunion mardi entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sur la réforme de la gouvernance de la zone euro.
Aux Etats-Unis, des chiffres du chômage se sont révélés plus encourageants qu'attendu. Les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont en effet continué leur mouvement de baisse lors de la première semaine d'août, avec 395.000 dépôts de demandes.
Signe d'une moindre inquiétude, le marché obligataire, qui s'est envolé ces derniers jours sous l'impulsion de la recherche de sécurité des investisseurs, reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'établissait à 2,191% contre 2,137% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,565% contre 3,538%.