Les marchés actions américains ont été frappés par les craintes concernant l'exposition des banques françaises à la dette souveraine européenne. Une fois de plus, la séance a été marquée par des volumes très élevés et par une forte volatilité. Seule statistique économique à avoir été publiée mercredi, les stocks des grossistes ont progressé de 0,6% au mois de juin aux Etats-Unis. Les analystes attendaient une hausse de 1%. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé respectivement de 4,62% à 10 719,94 et de 4,09% à 2 381,05 points.
Disney (-9,11% à 31,54 dollars) a affiché la plus forte baisse de l'indice Dow Jones. Si aux premiers abords, les résultats du groupe de divertissement semblaient bien meilleurs que prévu, il s'agissait d'une fausse impression. Le groupe a en effet enregistré plus tôt que prévu des ventes réalisées par ESPN (chaînes du câble spécialisées dans le sport). En retraitant cet élément, les résultats ne dépassent plus les attentes, selon certains analystes. En outre, Disney risque d'être pénalisé par le ralentissement économique en cours qui pourrait pénaliser son activité de parc à thèmes.
Les chiffres économiques du jour
Les stocks des grossistes ont progressé de 0,6% au mois de juin aux Etats-Unis. Les analystes attendaient une hausse de 1%.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
AOL
L'ancienne star du web AOL a réduit ses pertes au deuxième trimestre grâce au retour à la croissance de son chiffre d'affaires publicitaire, pour la première fois depuis 2008. L'ancienne division Internet de Time Warner a essuyé une perte nette de 11,8 millions de dollars, soit 11 cents par action, à comparer avec une perte de 1,055 milliards de dollars, soit 10,2 dollars, un an plus tôt. Le groupe avait enregistré une importante charge pour dépréciation d'actifs.
CAPITAL ONE
Capital One s'apprête à racheter les activités de carte de crédit et de services de détail de HSBC aux Etats-Unis, ont annoncé les deux groupes. Le montant de l'opération, qui s'inscrit dans le cadre du programme de cessions d'actifs non stratégiques de HSBC, devrait s'élever autour de 2,6 milliards de dollars, qui seront payés en actions et en cash. HSBC prendra ainsi une participation de 750 millions de dollars dans Capital One.
DISNEY
Disney a publié des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre grâce aux bonnes performances de son activité de télévision. Sur cette période, clos début juillet, Disney a vu son bénéfice net progresser de 11% à 1,475 milliards de dollars, soit 77 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 78 cents, dépassant de 5 cents le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a augmenté de 7% à 10,667 milliards de dollars, Wall Street anticipant 10,5 milliards de dollars.
MACY'S
La chaîne de magasins Macy's a une nouvelle fois relevé ses prévisions de croissance annuelle à l'occasion de la publication de ses résultats du deuxième trimestre. Elle cible désormais ventes en comparable en progression de 4,8% à 5,1%, à comparer avec une précédente prévision de 4,8% et une prévision initiale de 3%. Elles devraient progresser de 4% à 4,5% au second semestre. Macy's ambitionne par ailleurs de réaliser un bénéfice par action 2011 compris entre 2,60 et 2,65 dollars, contre de 2,4 à 2,45 dollars auparavant. Le consensus était de 2,58 dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.