Les marchés américains confirment leur rebond après deux heures de cotation. Mais la tendance pourrait encore se retourner en fonction de ce que la Fed annoncera ou n'annoncera à pas l'issue de son conseil de politique monétaire à 20h15. Les indices sont soutenus par les valeurs financières qui avaient été particulièrement malmenées hier soir. Les valeurs technologiques sont également à l'avant-garde de la hausse. Vers 17h30, l'indice Dow Jones gagne 1,68% à 10 991,38 points tandis que le Nasdaq Composite rebondit de 3,11% à 2430,99 points.
Si l'aphorisme boursier veut que « la marée montante soulève tous les bateaux », ce n'est pas aujourd'hui le cas pour AOL. Même si Wall Street rebondit, l'ancienne star du web trébuche de 19,44% à 12,14 dollars, touchant ainsi ses plus bas niveaux depuis sa scission avec Time Warner. Le groupe Internet cherche à retrouver l'équilibre financier en développant ses ressources publicitaires, notamment par le biais d'acquisitions comme celle du site d'information The Huffington Post pour 315 millions de dollars cette année.
Les chiffres économiques du jour
La productivité non agricole a reculé de 0,3% au deuxième trimestre. Le consensus Briefing.com était de -0,6%. Par ailleurs, le chiffre du premier trimestre a été révisé de +1,8% à -0,6%. Les coûts unitaires du travail ont augmenté de 2,2% au deuxième trimestre, ce qui est conforme aux attentes. Le chiffre du premier trimestre a été révisé de +0,7% à +4,8%.
La décision de politique monétaire de la Fed sera dévoilée à 20h15.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
AOL
L'ancienne star du web AOL a réduit ses pertes au deuxième trimestre grâce au retour à la croissance de son chiffre d'affaires publicitaire, pour la première fois depuis 2008. L'ancienne division Internet de Time Warner a essuyé une perte nette de 11,8 millions de dollars, soit 11 cents par action, à comparer avec une perte de 1,055 milliards de dollars, soit 10,02 dollars, un an plus tôt. Le groupe avait enregistré une importante charge pour dépréciation d'actifs.
TAKE-TWO
L'éditeur de jeux vidéo Take Two a présenté des perspectives décevantes. Sur l'exercice 2012, il table sur un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, compris entre 10 et 35 cents pour un chiffre d'affaires de 1 à 1,1 milliard de dollars. Le consensus était de respectivement 38 cents et 1,1 milliard. Pour le deuxième trimestre, le groupe anticipe une perte par action comprise entre 55 cents et 65 cents pour des ventes situées entre 70 et 85 millions de dollars. Le consensus était de respectivement -5 cents et 203,2 millions.
WAL-MART
Wal-Mart serait en négociations en vue d'acquérir les activités de Carrefour au Brésil, une opération qui donnerait naissance au plus grand acteur du secteur de la distribution dans ce pays, selon le journal brésilien Valor Economico. En juillet dernier, le distributeur français avait abandonné son projet de rapprocher ses activités au Brésil avec celles du distributeur Grupo Pao de Acucar (GPA), contrôlé par Casino. Ce projet été initié par l'homme d'affaires brésilien Abilio Diniz, partenaire de Casino dans GPA.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.