La séance de mardi a été dominée par une très forte volatilité. Après avoir alterné de vives hausses et de fortes baisses, les places européennes ont finalement été portées par le rebond de Wall Street. Les investisseurs se sont montrés fébriles avant la publication ce soir de la décision de politique monétaire de la Fed. Les valeurs défensives, à l'instar de France Télécom, ont été laissées pour compte. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont finalement progressé respectivement de 1,63% à 3 176,19 points et de 0,40% à 1 978,66 points.
Le CAC 40 a ainsi mis fin à 11 séances consécutives de baisse, un record. L'indice parisien a touché en cours de séance un nouveau plus bas 2011 à 2979,87 points, flanchant sous les 3000 points pour la première fois depuis le 13 juillet 2009.
RWE (- 6,34% à 28,745 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice DAX 30. Le plus important producteur allemand d'énergie a dévoilé une performance opérationnelle légèrement inférieure aux attentes au premier semestre, 24 heures après avoir abaissé ses objectifs 2011. RWE a mis en cause la décision du gouvernement allemand de sortir du nucléaire. Celle-ci a réduit son résultat opérationnel de 900 millions d'euros.
A Paris, le titre Euro Disney a bondi de 12,68% à 5,60 euros. Le groupe de loisirs a dévoilé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 344,3 millions d'euros, en baisse de 7,7% par rapport à la même période en 2010. L'activité s'était alors élevée à 373,0 millions d'euros. Les activités touristiques ont représenté 344 millions d'euros, en hausse de 6,7%. En revanche, les activités de développement immobilier ont fondu de 50,6 millions d'euros à 0,3 million d'euros.
CM-CIC a renouvelé sa recommandation Accumuler et son objectif de cours de 58 euros sur Sodexo (+ 2,84% à 49,86 euros). Le groupe a signé un contrat de 106,75 millions de dollars pour opérer 20 cantines du corps des « marines » sur la côte Ouest des Etats-Unis. L'accord comprend 6 options de renouvellement d'un an chacune, qui pourrait porter le contrat à 765,53 millions de dollars au total. Il débutera le 1er octobre prochain et courra au moins jusqu'au 30 septembre 2012, voire jusqu'au 30 septembre 2017 si toutes les options étaient exercées.
Les chiffres macroéconomiques
La productivité non agricole a reculé de 0,3% au deuxième trimestre. Le consensus Briefing.com était de -0,6%. Par ailleurs, le chiffre du premier trimestre a été révisé de +1,8% à -0,6%. Les coûts unitaires du travail ont augmenté de 2,2% au deuxième trimestre, ce qui est conforme aux attentes. Le chiffre du premier trimestre a été révisé de +0,7% à +4,8%.
La décision de politique monétaire de la Fed sera dévoilée à 20h15.
A la clôture, l'euro cote 1,4223 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.