La Bourse de New York a ouvert en nette baisse lundi en réponse à l'abaissement de la note des Etats-Unis, survenu dans un ENVIRONNEMENT très négatif où la crise de la dette américaine restait aussi prépondérante: le Dow Jones perdait 1,61% et le Nasdaq 1,89%.
Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average lâchait 183,69 points, à 11.260,92 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 47,91 points à 2.484,50 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 1,89% (ou 22,68 points) à 1.176,70 points.
Vendredi, Wall Street avait terminé en ordre dispersé une séance mouvementée, rythmée par les informations sur la croissance et sur la crise de la dette en Europe. Le Dow Jones avait gagné 0,54% mais le Nasdaq avait abandonné 0,94% et le S&P 500 0,06%.
Le pessimisme a rapidement repris le dessus après l'annonce dès vendredi soir par l'agence de notation Standard and Poor's, d'un abaissement de la note des Etats-Unis d'un cran, de "AAA" à "AA+".
"Il n'y a aucun moyen d'y échapper: le marché boursier est voué à débuter la semaine sur des pertes saisissantes, les courtiers ayant passé le week-end à digérer l'abaissement de la note (des Etats-Unis) ravageur par S&P vendredi", a observé Sarah Wasserman, de Schaeffer's Investment Research.
Le marché obligataire, directement concerné par l'abaissement de la note américaine, semblait en revanche plus imperméable à la décision de S&P. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue à l'inverse des prix, reculait à 2,476% contre 2,558% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,811% contre 3,823%, indiquant que le marché était en forte hausse.
"La réalité est que la dette américaine est toujours un bon investissement. Les Etats-Unis sont l'économie développée la plus diverse, liquide et maléable et les bons obligataires détiennent la position enviable d'être le plus grand marché du monde", ont souligné les analystes de Briefing Research.
Wall Street sort d'une semaine déjà difficile, l'indice vedette Dow Jones ayant enregistré une chute de 5,75%, son plus important repli hebomadaire depuis mars 2009.
"Certains analystes estiment qu'une certaine dose de pessimisme serait déjà incluse dans les prix des actions", a observé Sarah Wesserman.
Les investisseurs devaient faire face à un environnement très incertain d'une manière générale, en Europe également.
"Franchement, avec les problèmes persistants de la zone euro et l'affaiblissement des statistiques économiques aux Etats-Unis, il va être difficile d'isoler l'effet de cette décision dans les flux de capitaux dans les jours à venir", a observé Nicholas Colas, de ConvergEx.