La Bourse de Paris creusait largement ses pertes mercredi après-midi (-2,28%) après la publication d'indicateurs américains décevants tant sur le front de l'emploi que de l'activité dans les services.
A 16H42 (14H42 GMT), le CAC 40 abandonnait 78,92 points à 3.443,87 points dans un volume d'échanges nourri en cette période de l'année de 3,670 milliards d'euros.
L'environnement économique américain qui montre de plus en plus de signes d'essoufflement pesait très fortement sur la tendance.
Sur le front de l'emploi, le secteur privé aux Etats-Unis a créé 114.000 emplois en juillet, un chiffre au-delà des attentes mais moins élevé que celui de juin (145.000).
Le marché, qui avait assez bien résisté, a décroché après la publication de mauvais chiffres dans l'activité dans les services. La progression de cette activité a encore ralenti en juillet, plus que ne le prévoyait les investisseurs.
"Cet indicateur n'est pas particulièrement suivi par les opérateurs d'habitude mais l'ambiance est tellement électrique depuis plusieurs séances que cet ISM a suffi à faire plonger le CAC 40", a commenté Dov Adjedj, vendeur d'actions chez Aurel BGC.
"La composante de l'indice ISM concernant l'emploi est particulièrement inquiétante. C'est un signe très négatif quelques jours avant la publication du rapport officiel sur l'emploi" attendu vendredi, a-t-il ajouté.
Enfin, dernière mauvaise nouvelle du jour, les commandes à l'industrie américaine sont reparties en baisse en juin, s'inscrivant à -0,8%.
"La croissance américaine est nettement en dessous des attentes cette année et le restera si la confiance ne se rétablit pas rapidement", a souligné François Duhen, stratégiste au Crédit Mutuel-CIC.
Du côté des valeurs, Société Générale chutait de 8,32% à 29,83 euros alors que le groupe a lancé un avertissement sur son objectif de bénéfice en 2012.
La banque a par ailleurs dégagé un bénéfice net en baisse de 31% au second trimestre, en raison de dépréciations passées sur les titres d'Etat grecs.
Les valeurs cycliques, très sensibles à la conjoncture, pâtissaient de la dégradation de l'environnement économique mondial. ArcelorMittal reculait de 5,23% à 19,53 euros, Lafarge de 3,82% à à 32,98 euros et Renault de 3,45% à 34,14 euros. Hors CAC 40, Plastic Omnium chutait de 10,57% à 20,45 euros.
A rebours de la tendance, Suez Environnement prenait 1,71% à 12,80 euros, en tête du CAC 40, les analystes jugeant solides les résultats du groupe pour le premier semestre.