(AOF / Funds) - "Les marchés actions ont grandement pâti de la situation de blocage au Congrès américain au sujet de la dette de l'Etat fédéral. L'indice S&P500 chute de près de 4% sur la semaine et voit sa volatilité bondir dans le même temps de plus de 40%. L'onde de choc frappe de plein fouet les Bourses européennes qui subissent une baisse de même ampleur (-3,7% pour l'indice Eurostoxx50 et -4,5% pour le Cac 40). La monnaie européenne ne profite néanmoins que peu de cet accès de faiblesse du marché américain", relève EFG AM.
"Les membres du Congrès américain auront tenu le monde entier en haleine pendant plusieurs semaines, à tel point que bon nombre d'investisseurs et d'analystes commençaient à envisager très sérieusement un défaut de paiement à court terme."
"Suite à l'annonce d'un accord sur le relèvement du plafond de la dette, le pire est pour l'instant écarté mais sans que l'HORIZON à moyen terme ne soit véritablement dégagé. En effet, le compromis, obtenu la veille de la date butoir et qui doit encore être voté par les deux chambres, permet d'éviter un défaut de paiement en relevant le plafond de la dette de 900 milliards de dollars immédiatement et de 1.500 milliards de dollars l'année prochaine. Néanmoins, si l'accord prévoit 2.500 milliards de dollars de coupes budgétaires, les comptes impactés ne sont pas détaillés."
"Un comité bipartisan sera mis en place afin de préciser ces questions d'ici fin novembre. En cas de blocage des discussions, des restrictions budgétaires seront automatiquement mises en place, au détriment notamment du Pentagone et du programme de santé Medicare, deux centres de coûts sensibles, qui cristallisent les discussions entre Républicains et Démocrates."
"Les agences de notation devraient prendre en considération ces efforts budgétaires et ne pas menacer la note américaine de dégradation à court terme. Néanmoins, elles vont sans nul doute observer de près la teneur des discussions au sein du comité bipartisan et recommencer à exercer une forte pression sur les parlementaires dès la rentrée afin qu'ils parviennent à établir une deuxième vague de coupes budgétaires d'envergure. Le AAA de l'Etat fédéral n'est donc pas encore sorti d'affaire."
"D'autant plus que les politiques vont devoir composer avec une économie que le QE2 de la Réserve fédérale n'a pas permis de relancer. Les chiffres du PIB publiés vendredi se sont, en effet, révélés désastreux : pour le deuxième trimestre, le PIB est sorti à +1,3% contre +1,8% attendu par le consensus. Or, la crédibilité même de ce chiffre est mise en cause puisque la croissance du PIB au cours du premier trimestre 2011 a été drastiquement revue à la baisse, à +0,4% contre +1,9% publié précédemment !"
"Comment réduire le déficit de l'Etat fédéral sans croissance ? C'est l'épineuse question à laquelle devront répondre les membres du comité bipartisan du Congrès. Inquiets des atermoiements des membres du Congrès américains, nous avons rapidement réduit notre exposition au cours de la semaine. Néanmoins, si le portefeuille de titres résiste relativement bien, le portefeuille a été mis à mal par les performances décevantes de fonds Small et Mid Caps."