La Bourse de Paris restait en baisse mardi après-midi, perdant 0,72%, dans le sillage de Wall Street, un indicateur sur la consommation venant confirmer la faiblesse de l'économie américaine qui inquiète au plus haut point les investisseurs.
A 15H46 (13H46 GMT), le CAC 40 lâchait 25,85 points à 3.562,20 points, dans un volume d'échanges de 2,322 milliards d'euros.
Les craintes, longtemps concentrées sur la zone euro, se portaient également sur les Etats-Unis vu l'ampleur de la dette et la faiblesse de l'économie.
Le principal indicateur américain du jour est venu entretenir ces craintes, la consommation des ménages ayant donné de nouveaux signes de faiblesse en juin et s'avérant encore moins forte qu'estimé dans le calcul de la croissance.
Dans la foulée, Wall Street a ouvert en baisse, le Dow Jones perdant 0,27% et le Nasdaq 0,57%.
Le vote de l'accord sur le relèvement de la dette à la Chambre des représentants lundi soir, avant le Sénat mardi, n'a pas changé la tendance.
Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse, indique que "la menace de retomber en récession avec l'ISM manufacturier très décevant, et la crainte (d'un abaissement de la note américaine par) des agences de notation, plombent pour le moment les marchés, malgré un accord in extremis sur la dette".
Les valeurs bancaires étaient encore chahutées, à l'image de BNP Paribas (-0,49% à 43,46 euros) et Société Générale (-0,39% à 31,17 euros).
BNP Paribas a vu son bénéfice net progresser au deuxième trimestre, mais moins que prévu par les analystes qui n'intégraient toutefois pas dans leurs estimations la provision de 534 millions d'euros liée à la Grèce.
Lafarge perdait 3,17% à 34,55 euros alors que l'agence de notation Moody's a annoncé mardi qu'elle envisageait d'abaisser la note du cimentier français.
Parmi les rares titres en hausse, Total, première capitalisation du CAC 40, prenait 0,59% à 37,29 euros, permettant à l'indice parisien de limiter la casse.
Hors CAC 40, NYSE Euronext lâchait 0,89% à 22,75 euros. Le groupe a vu son bénéfice net reculer moins que prévu au deuxième trimestre, de 16% à 154 millions de dollars, en raison d'un repli de son chiffre d'affaires.
Arkema perdait 2,71% à 64,50 euros, après avoir pourtant enregistré un bond de 55% sur un an de son bénéfice net, à son plus haut niveau au deuxième trimestre (184 millions d'euros).